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El Watan | Algérie | 14/10/2018
Le thème phare de ces 8es rencontres internationales de pharmacie est consacré à « La loi sanitaire ». Pourquoi le choix de ce thème ?
Ces 8es rencontres internationales interviennent dans un contexte particulier qui est la promulgation de la nouvelle loi sanitaire et on ne peut qu’en tenir compte et s’informer sur ce qu’elle comporte de nouveau.
Nous avons activement participé à l’élaboration et l’aboutissement de ce texte qui met en place un encadrement réglementaire en termes de bonnes pratiques et la meilleure cohérence aux dispositions à la réglementation en vigueur. Il y a de grands axes pour lesquels la voie réglementaire sera importante et nous souhaitons aussi être associés à l’élaboration de ces textes. D’ailleurs, à l’occasion de cette rencontre, le Cnop exposera les propositions de l’ordre pour l’élaboration de ces textes pour les différents exercices.
Quelles sont les nouveautés de cette loi vous concernant ?
Les principaux changements apportés dans cette loi sont que le pharmacien d’officine ne sera pas seulement centré sur le médicament mais sur le patient, car il est en mesure d’accompagner le malade durant son traitement en participant à l’éducation thérapeutique et proposera des services liés à sa santé, comme cela est recommandé par l’OMS. La nouvelle loi l’autorise à jouer un rôle dans la prise en charge des malades chroniques, car il ne suffit pas de poser le diagnostic et entamer une médication.
Ainsi, des expériences étrangères seront présentées lors de cette rencontre internationale par des experts européens, notamment dans la prise en charge du diabète et l’HTA. Quant à la pharmacie hospitalière, la nouvelle loi la considère comme un service à part entière dans les structures hospitalières privées et publiques. Le pharmacien hospitalier a aujourd’hui un statut et il devient le responsable de la pharmacie. Il en est de même pour les biologistes qui ont désormais un cadre législatif.
Pour l’industrie pharmaceutique, l’enjeu essentiel a été dans la création de la notion de l’établissement pharmaceutique au lieu du statut inapproprié d’importateur et la responsabilité pharmaceutique avec la disposition exigeant que la décision d’enregistrement doit appartenir à l’exploitant ou à un établissement pharmaceutique pour assurer la responsabilité et la qualité en Algérie.
Pensez-vous que cette dernière disposition va améliorer la disponibilité des médicaments, alors qu’actuellement de nombreux produits sont en rupture de stocks ?
Oui, effectivement, cela peut contribuer à améliorer la disponibilité et surtout assurer la sécurité sur les produits. La responsabilité pharmaceutique est très importante et figure parmi les recommandations que nous avons toujours proposées. Outre ce point précis, nous avons émis des recommandations dans le cadre de notre participation à la cellule de veille contre les ruptures au ministère de la Santé – mis à part les mesures ponctuelles et urgentes – afin de mettre en place une réglementation.
Lors de cette rencontre internationale, la question sera également évoquée avec la présentation des modèles mis en place en Europe pour justement régler ce problème des ruptures. Lesquels passent par le système d’alerte, lister les produits d’intérêt thérapeutique majeurs, déclarations par les laboratoires pour d’éventuels problèmes sur les produits et déclaration du pharmacien aux autorités et aux laboratoires fournisseurs. Ce qui permet aux autorités de réguler et de pouvoir prendre les dispositions particulières afin de mettre en place les mesures nécessaires.
Il est également prévu de débattre des contrats de performance et produits innovants. De quoi s’agit-il ?
Il est question de faire le point avec les services de la Sécurité sociale sur les contrats de performance pour l’introduction de la pharmaco-économie pour l’enregistrement et le remboursement des médicaments pour aboutir à une politique de cohérence qui, à la fois, assure la meilleure accessibilité et l’équilibre des caisses de la Sécurité sociale, tout en assurant une cohérence économique pour les opérateurs et les professionnels de la santé.
Les assurés sociaux pourront désormais se faire rembourser les 20% des frais des médicaments non pris en charge par la Sécurité sociale dans le cadre d’une convention signée par le Cnop et la SAGPS.
En quoi consiste cette convention ?
L’Ordre des pharmaciens a effectivement signé une convention avec la Société algérienne de prestation de santé (SAGPS) regroupant quatre sociétés d’assurances pour la prise en charge dans le cadre du tiers payant des 20% des frais des médicaments non remboursés par la Sécurité sociale, les frais engendrés par les tarifs de référence et certaines vignettes rouges de médicaments non remboursés. C’est une étape importante dans la prise en charge des salariés, dont certains n’ont pas les moyens d’avancer les 20% pour certains médicaments.
Le pharmacien d’officine s’inscrit désormais dans l’approche de la protection de l’environnement et vous parlez de pharmacien éco-responsable. Qu’en est-il exactement ?
Une session sera effectivement consacrée au rôle du pharmacien dans la gestion des déchets et des périmés. Il est également question de s’inscrire dans cette approche de la protection de l’environnement en diminuant l’utilisation des sachets en plastique et les remplacer par le papier. Le Cnop a initié cette opération avec le ministère de l’Industrie sous le parrainage du ministère de l’Environnement pour justement accéder au sachet en papier. La campagne pour le pharmacien éco-responsable sera lancée à l’occasion de ces 8es rencontres internationales de pharmacie d’Alger.
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