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Le quotidien d'Oran | Algérie | 09/10/2018
Les conseils de l'Ordre des médecins et des pharmaciens dans le Sud-ouest du pays ont alerté les patients et autres citoyens sur la prise abusive du « Lyrica », un médicament indiqué et prescrit dans le traitement des douleurs neuropathiques périphériques et centrales. « C'est les médecins-contrôles de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS) qui ont été les premiers à attirer notre attention sur la prescription +abusive+ de ce médicament indiqué aussi en association dans le traitement des crises épileptiques partielles avec ou sans généralisation secondaire, chez les sujets adultes, de même que dans le traitement d'un trouble anxieux généralisé également chez l'adulte, a affirmé à l'APS le Dr Cheikh Bendada, président de l'Ordre des médecins dans le Sud-ouest (Bechar, El-Bayadh, Naâma, Adrar et Tindouf).
En déontologie médicale, les médecins en exercice dans la région et ailleurs dans le pays ont le droit et le devoir de prescrire les médicaments nécessaires aux malades, ceci sans porter préjudice à leur santé à travers une addiction à ce type de médicament dont les médecins-contrôles de la CNAS ont constaté un abus dans sa délivrance et ce pour des durées de trois (3) mois en ce qui concerne les diabétiques, a-t-il ajouté. « Etant donné certains effets secondaires graves de la pragabaline +Lyrika+, nous souhaitons la prudence des praticiens de la santé dans la région dans sa prescription pour ne pas exposer les patients à son addiction et le prescrire que dans des situations où ces médicaments ont une efficacité démontrée et importante », a souligné le Dr Bendada.
La prescription « abusive » de ce médicament est à l'origine de sa commercialisation illégale par certains trafiquants de drogue, comme font état les communiqués de saisies de drogue émanant des services de sécurité à travers la région, signale le président de l'Ordre des médecins du Sud-ouest. Même son de cloche chez les pharmaciens, avec le président de l'Ordre des pharmaciens de la région qui suggère « une prescription de ce médicament selon les besoins de chaque patient et selon sa maladie, pour éviter toute addiction à ce produit et ce dans le but de la préservation de la santé des malades », a expliqué M.Tayeb Bouzar.
R.N.
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