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Le quotidien d'Oran | Algérie | 03/10/2018
La rupture de médicaments sur le marché national est le résultat du retard mis dans la signature des programmes d'importation de certains produits. C'est ce qu'a affirmé hier mardi à la radio nationale la directrice de l'Agence nationale des produits pharmaceutiques au ministère de la Santé, le Dr Ouatfa Benayad Cherif.
La semaine dernière, le Dr Lotfi Benbahmed, président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, avait déclaré que 243 produits sont en rupture de stock au niveau des officines à travers le pays.
La directrice de l'Agence nationale du médicament a expliqué que des avenants au programme d'importation de médicaments au titre de l'année 2017 ont été signés pour combler rapidement l'indisponibilité du médicament sur le marché national. Elle a également souligné que pour le programme d'importation de 2017, les produits classés essentiels dont le service médical est classé majeur, important, ont été signés dans les temps. Mais, précise-t-elle, il restait trois catégories de produits, dont ceux fabriqués localement.
Nous avons été obligés de vérifier l'état des stocks, et la capacité de production. Après les résultats de ces vérifications, on a signé les programmes d'importation en fonction des quantités restantes pour couvrir le marché national, a indiqué le Dr Ouatfa, qui a ajouté que pour la seconde catégorie dont le service médical est rendu faible et un effet thérapeutique non classé majeur, on vient de libérer le programme d'importation. Selon le Dr Lotfi Benbahmed, il y a différentes raisons » à ces ruptures de stocks, la première est que la signature des programmes d'importation a été faite dans les délais, mais les quantités allouées à ce programme étaient parfois insuffisantes. Et, à des moments de l'année, les quantités ont été épuisées ». En outre, ajoute-t-il, les mêmes quantités sont reconduites année par année, et donc les stocks de sécurité de 90 jours sont épuisés ». Pour 2019, le ministre (de la Santé) a donné des instructions fermes pour la bonne exécution de ce programme, et il y a eu une note en juillet pour donner aux opérateurs du médicament un délai de deux mois jusqu'à fin septembre pour déposer leur programme d'importation, indique d'autre part le Dr Ouatfa. Jusqu'à présent, 85% d'entre eux ont déposé leur programme d'importation, et pour les 15% restants, on a fait une prolongation d'une semaine pour leur permettre de déposer leur programme d'importation, explique-t-elle encore, relevant, toujours sur les raisons de la rupture de médicaments, que ce ne sont pas les produits qui sont en rupture, mais la marque. On se doit de protéger la production nationale, et les programmes d'importation se font en fonction de la demande du marché national. Là également, c'est un autre avis du président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens, pour qui l'autre raison de la rupture de stocks de médicaments est qu'il y a des produits protégés de manière trop précoce pour la production nationale, car des producteurs ont demandé au ministère une protection de leurs produits alors qu'ils n'avaient même pas commencé à les produire ».
Sinon, il y a également le fait que les quantités produites localement étaient largement insuffisantes et on se retrouve avec des fausses déclarations d'intention de production qui n'étaient pas réalisées, et donc on se retrouve avec des ruptures de stocks comme pour les corticoïdes, qui manquent sur le marché. Pour 2019, nous avons donné suffisamment de temps aux opérateurs pour déposer leur programme d'importation, affirme la directrice de l'Agence nationale du médicament, estimant que l'augmentation de la demande en médicaments s'explique par la hausse des naissances et la prévalence des pathologies. Selon le Conseil national de l'ordre des pharmaciens, l'élargissement du tiers payant et la prise en charge des malades font que la consommation des médicaments augmente : on vivait sur nos stocks, ils sont épuisés et on se retrouve cette année avec des quantités allouées pour certains produits déjà épuisés », estime-t-il. Le programme d'importation de médicaments pour 2019 sera signé en décembre prochain, et les opérateurs doivent déposer leur demande avant le 7 octobre, a annoncé le Dr Ouatfa.
Yazid Alilat
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