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Algérie presse service | Algérie | 17/09/2018
L'expérience de l'Algérie en matière de lutte antipoison la habilité à abriter le Réseau africain des centres antipoison (RACAP), a déclaré, lundi à Alger, le Directeur régional de l'OMS chargé des maladies non transmissibles en région d'Afrique, le Dr. Magaron Monzon Bagayoko.
"Le choix de l'Algérie pour le lancement du Réseau Africain des Centres AntiPoison (RACAP) s'est imposé après la visite d'une mission de l'OMS au Centre antipoison (CAP) de ce pays, qui a une expérience de 20 années", a-t-il précisé, ajoutant que l'organisation oeuvre à généraliser cette expérience à 15 pays disposant de CAP et son élargissement au reste des pays".
Appelant au partage de cette expérience avec les pays du continent africain dans le cadre de la coopération Sud-Sud, il a estimé qu'elle constitue pour ces pays "un cadre pratique pour le lancement de leur réseau antipoison".
Par ailleurs, le responsable de l'OMS a indiqué que "les intoxications non intentionnelles représentent annuellement près de 40.000 décès et l'auto-intoxication intentionnelle avec des pesticides entraine environ 78.000 décès par an, soit environ 20% de tous les suicides enregistrés dans e continent", tirant la sonnette d'alarme quant à ce phénomène dévastateur.
Il a estimé que les expositions aux produits chimiques et leurs effets toxiques, tant accidentels qu'auto-infligés, représente en Afrique "un fardeau important pour la santé publique", avec quelque 3 décès pour 100.000 habitants, soit près du double de la moyenne mondiale d'après les statistiques des l'OMS qui met en garde contre l'accroissement rapide de l'utilisation des produits chimiques sur le continent à 5% par an.
Le Dr. Magaron Monzon Bagayoko a fait savoir que seuls 38% des pays africains disposaient d'une législation et de politiques en matière de gestion rationnelle des produits chimiques, que seuls 32% avaient développé une capacité de surveillance et que seuls 25% des Etats disposaient de centres antipoison, d'ou l'urgence, a-t-il dit, d'élargir ces centres à tous les pays du continent africains.
De son côté, le représentant de l'OMS en Algérie, le Dr Nguessan Bla François a salué l'expérience des établissements nationaux qui ne se limite pas au seul domaine antipoison, ajoutant que ces structures ont atteint de haut niveau de progrès et peuvent de ce fait aider les pays africains et constituer pour l'OMS une locomotive pour transposer cette expérience à d'autres pays.
La délégation africaine prenant part au lancement du Réseau africain des centres antipoison aura l'occasion de visiter nombre d'établissements nationaux, dont le Centre antipoison. Leur rencontre donnera lieu à des recommandations pour tirer avantage de l'expérience algérienne.
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