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Le quotidien d'Oran | Algérie | 17/09/2018
Dans une conférence de presse animée, hier matin, dans l'établissement hospitalier psychiatrique de Sidi Chahmi, le directeur de la Santé et de la Population de la wilaya d'Oran qui n'a pas manqué de dresser un tableau noir sur l'état de cet hôpital a affirmé qu'à l'heure actuelle aucun autre cas confirmé de choléra n'a été signalé, à Oran, soulignant toutefois que les résultats définitifs, de deux cas suspects, n'ont toujours pas été communiqués par l'Institut Pasteur d'Alger.
Il s'agit d'un patient, âgé de 46 ans, admis le 15 août à I' EHS Psychiatrique, dans le cadre d'un placement judiciaire, et venant de la wilaya de Tiaret. Actuellement son état s'est nettement amélioré et il a réintégré l'hôpital psychiatrique. « Selon l'Institut Pasteur, il y a une suspicion mais les résultats n'étaient pas nets, alors on a refait un autre prélèvement le 7 septembre qu'on a envoyé de nouveau et on attend les résultats. Il faut savoir que le vibrion du choléra a des dizaines de sérogroupes de Vibrio mais uniquement deux d'entre eux, sont associés au syndrome clinique cholérique et peuvent produire de larges épidémies. Le deuxième cas est un patient, âgé de 69 ans, admis en mai dernier, dans le cadre d'un placement judiciaire, et venant de la wilaya de Jijel.
Ce malade, a présenté, le 9 du mois en cours, des diarrhées profuses, avec vomissements et hypotension. Il est décédé le 11 du même mois, suite à une décompensation cardiaque », a-t-il précisé. Revenant sur le dispositif mis en place, une fois le premier cas suspect identifié, le DSP a déclaré « comme on ne savait pas si le premier cas était atteint ou non du choléra, et s'il a séjourné dans l'une des wilayas touchées par la maladie, ou s'il s'agit, simplement, d'une baisse d'immunité, due à la prise du traitement psychiatrique, comme premières mesures on a coupé l'eau, et on a commencé à alimenter l'hôpital par des citernes de la SEOR, et chaque malade reçoit de l'eau minérale. Les prélèvements effectués sur l'eau de la bâche et du château d'eau de l'hôpital ont relevé la présence d'un taux élevé de coliformes et de streptocoques et aucune trace de vibrion cholérique n'a été trouvée, ni dans l'eau potable, ni des les eaux usées, ni dans l'alimentation. Comme l'eau de la SEOR est contrôlée, on a dénudé près de 500 m de canalisations pour voir l'origine de cette contamination. Chose qui a dévoilé que la canalisation en fonte qui remonte à des décennies était dans un fort état de vétusté. On a vidangé et traité le château d'eau et la bâche, et décidé de refaire les réseaux d'alimentation en eau potable et de l'assainissement. Ce dernier sera raccordé au réseau de la ville pour faire face au déversement qui se font, actuellement, à ciel ouvert, dans le lac. L'opération de contrôle du pavillon n°2 fermé où se trouvait le premier malade, a aussi dévoilé, que ce service se trouve dans un état de dégradation et des conditions d'hygiène inacceptables, avec débordement des eaux usées ». « Aussitôt une enquête épidémiologique élargie à d'autres services a été effectuée, sur place, par des spécialistes dépêchés du CHUO. Le dépistage n'a révélé aucun cas de choléra, à l'exception de 4 cas porteurs sains.
Les 62 malades du pavillon n°2 ont été transférés dans d'autres services et le lieu sera réhabilité », a-t-il souligné avant d'ajouter que deux représentantes du ministère se sont rendues, jeudi, à l'hôpital et ont été satisfaites du dispositif mis en place. Le DSP a aussi écarté l'hypothèse de la présence de foyer du vibrio cholérique dans l'EHS Sidi Chahmi.
J. Boukraâ
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