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El Watan | Algérie | 15/09/2018
Un nouveau calendrier vaccinal obligatoire contre certaines maladies transmissibles fixé par un arrêté ministériel du 3 juillet 2018 publié le 8 août 2018 sera mis en application dans les prochains mois. Ce nouveau calendrier comporte les mêmes vaccins existant déjà dans l’actuel Programme national Elargi de Vaccination (PEV) mais sous une autre forme.
Le travail a été effectué par le comité national d’experts, composé de spécialistes en vaccination, de pédiatres et de spécialistes en infectiologie, en collaboration avec les experts de l’OMS, sous l’égide de la direction générale de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Quelques modifications ont été alors apportées à ce calendrier sur la base des recommandations adoptées au préalable par les experts de l’OMS, de l’Unicef et de professionnels de la santé, spécialisés dans le domaine de la vaccination. Ces recommandations concernent, entre autres, les aspects liés au financement, à la chaîne d’approvisionnement, à la surveillance et à la formation.
Onze vaccins répartis sur les tranches d’âge allant de la naissance à 2 mois, à 4 mois, à 11 mois, à 18 mois, à 6 ans, à 11-13 ans, à 16-18 ans et un rappel tous les dix ans à partir de 18 ans, pour un seul vaccin contre la diphtérie-tétanos. Outre le BCG, qui est administré à la naissance, un vaccin, l’hexavalent, introduit pour la première fois dans ce calendrier, est préconisé avec une injection contre six maladies, à savoir la diphtérie, tétanos, poliomyélite, haemophilus influenza type b, coqueluche et hépatite B à 2 mois, puis 4 mois, à 12 mois et un rappel à 6 ans avec seulement l’anti-diphtérique, l’anti-tétanique, l’anti-coquelucheux acellulaire (pédiatrique), l’anti-poliomyélitique (voie injectable et une injection contre le pneumocoque 13 (vaccin Prevenar) également à 2 mois, 4 mois et 11 mois, une injection du ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole à 11 mois et à 18 mois. Le vaccin poliomyélitique oral est, quant à lui, maintenu pour les nourrissons à 2 mois et quatre mois sans le rappel à six ans et à 11-13 ans.
Pour les adultes, il n’y a aucun changement, un rappel de l’antidiphtérique et tétanique doit être fait à 16-18 ans et tous les dix ans à partir de 18 ans. Le réaménagement du calendrier vaccinal a concerné en fait le remplacement par l’hexavalent du pentavalent introduit en 2015 et retiré par précaution suite au décès de deux nourrissons dans une clinique privée à Rouiba.
Ce vaccin, nouvellement introduit dans le programme national de vaccination, a été mis en quarantaine en 2016 en attendant les résultats de l’enquête judiciaire qui ne sont pas rendus publics à ce jour. Ce qui a d’ailleurs provoqué une forte réticence vis-à-vis du vaccin chez les parents et les prestataires de la vaccination. Au point de redouter le recul de la vaccination qui constitue un risque important de résurgence de maladies mortelles évitables.
« Une situation qui est de nature à compromettre les résultats acquis, aussi bien en termes d’adhésion de la population qu’en termes de couverture des populations cibles », s’inquiétait le ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière.
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