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Le quotidien d'Oran | Algérie | 11/09/2018
Selon des sources syndicales, rien ne va plus à l'institut Pasteur d'Algérie, au moment où les autorités sanitaires du pays ont besoin de toutes les institutions sanitaires, notamment de la recherche et d'analyses pour éradiquer l'épidémie du choléra.
Sachant que cette bataille pour l'éradication de cette épidémie n'est pas totalement gagnée étant donné les cas suspects enregistrés ces derniers jours. Un cri de détresse a été lancé par la section syndicale de l'institut Pasteur d'Algérie, affiliée à l'UGTA, dénonçant à travers un communiqué rendu public « la situation actuelle au niveau de l'ensemble de l'institut Pasteur d'Algérie qui laisse à désirer au niveau de tous les sites », précisent les rédacteurs du communiqué parvenu à notre rédaction. Selon ces syndicalistes, « l'institut Pasteur n'est plus ce qu'il était il y a quelques années », en expliquant que « l'institution a beaucoup perdu de sa notoriété, en se trouvant dans une situation déplorable ».
Pourtant, les syndicalistes se sont réunis, selon leurs propos, avec le directeur général de l'institut Pasteur « mais toutes les réunions que nous avons faites avec vous n'ont abouti à aucun résultat », ont-ils souligné dans le communiqué. Les syndicalistes s'insurgent contre la marginalisation de tous les anciens travailleurs quel que soit leur rang « qui ont été mis à l'écart de votre part ! », ont-ils affirmé. Une marginalisation qui a entraîné une rupture de confiance entre l'administration et les travailleurs et une démotivation du personnel administratif et scientifique. C'est ce qui a engendré, selon leurs propos, « une baisse de la production et de la productivité dans tous les domaines ».
Les rédacteurs du communiqué ont affirmé que toutes les demandes des travailleurs concernant leur situation socioprofessionnelle adressées à leur direction, par la section syndicale, n'ont obtenu aucune réponse de la part de la direction. Ils ont ainsi dénoncé cette « indifférence » à leur égard et ce « silence total » de la part de la direction générale.
Ils exigent le respect des engagements et des promesses de la direction, qui sont restés sans suite, concernant la satisfaction des revendications socioprofessionnelles. Les syndicalistes ont dénoncé plus précisément « la politique discriminatoire » pratiquée par leur direction, concernant notamment les décisions, promotions et sanctions sans concertation avec la section syndicale. Ils ont également dénoncé le manque de réactifs au niveau des laboratoires, sachant, disent-ils, que l'institution ne peut pas faire face aux sollicitations, notamment dans ce climat qui est « défavorable ». Ils ont affirmé qu'une anarchie totale règne à l'institut Pasteur avec « la hogra, le recrutement anarchique, le favoritisme, des travailleurs qui sont payés à ne rien faire » en ajoutant que « les anciens travailleurs cadres, responsables, scientifiques n'ont plus d'intérêt à vos yeux et vous ne vous souciez pas de leur avenir et de ce qu'il leur reste comme activité à l'institut Pasteur ».
Les travailleurs de l'Institut Pasteur veulent ainsi défendre leur institution en prévoyant la tenue d'une assemblée générale dans les plus brefs délais pour organiser des actions de protestation en mettant en garde leur directeur général et en l'avertissant « vous serez seul responsable de vos actes ».
M. Aziza
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