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El Watan | Algérie | 05/09/2018
Se félicitant d’avoir maîtrisé la situation de l’épidémie de choléra qui a touché les wilayas de Bouira, Blida, Alger, Tipasa et Aïn Defla, depuis le 7 août dernier, avec 62 cas confirmés et deux décès, le ministre de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, le professeur Mohktar Hasbellaoui, a insisté, hier lors d’un point de presse organisé au siège du ministère, sur l’importance de la prévention et les mécanismes à mettre en place dans le cadre d’un programme multisectoriel pour justement protéger les citoyens des maladies transmissibles.
Le manque de stratégie de prévention que connaît le système de santé depuis des décennies, décrié de tout temps par les professionnels de la santé, n’a jamais été une priorité pour les pouvoirs publics.
Il a fallu une épidémie de choléra, qui a créé la panique au niveau national et international, pour enfin rappeler que la prévention est l’unique moyen d’endiguer ces maladies transmissibles.
« Le dispositif de prévention sera maintenu jusqu’à la compréhension des causes réelles de cette urgence sanitaire qu’a connue le pays et jusqu’à ne plus avoir aucun cas suspect », a déclaré le Pr Hasbellaoui.
Et de souligner que la situation est maîtrisée. Au-delà de ce qui a été fait jusque-là, le ministre de la Santé a insisté sur les mesures d’hygiène renforcées au plan individuel et collectif, qui doivent être instaurées au sein de la population afin de prévenir toutes ces maladies. L’école est, selon lui, le lieu privilégié pour mieux éduquer sur les questions de prévention.
« Des mesures ont été prises en collaboration avec le ministère de l’Education nationale afin d’inculquer et diffuser les règles d’hygiène élémentaires à travers les unités de suivi et de dépistage (UDS) en milieu scolaire », a-t-il encore souligné, en précisant que les UDS sont instruites pour mettre en place des programmes préventifs afin d’apprendre aux élèves les méthodes de prévention contre toutes sortes de maladies graves et transmissibles.
Interrogé sur la mise en place d’un organisme de veille sanitaire pour agir en amont contre ces maladies transmissibles et autres, notamment émergentes, le ministre de la Santé a affirmé que l’Institut national de santé publique (INSP) est normalement en charge de cette mission.
« Nous allons travailler pour réactiver tous les mécanismes de veille afin d’agir en temps voulu et mettre en place les dispositions d’alerte », a-t-il souligné. A noter qu’une commission a été installée à l’INSP afin de mettre en place un département qui sera chargé de la veille sanitaire. Ce qui est un projet qui n’a pas encore vu le jour.
En attendant, la surveillance et le suivi de ces maladies, à déclaration obligatoire au stade de la suspicion, se fait à titre conjoncturel en l’absence d’une communication coordonnée et laissant libre champ à des spécialistes autoproclamés pour semer la panique au sein de la population et crier à une maladie mystérieuse qui tue.
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