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El Watan | Algérie | 08/09/2018
Le médicament « Decapeptyl », indiqué dans le traitement du cancer de la prostate, troisième cancer chez l’homme en Algérie et de certaines maladies gynécologiques, sera fabriqué d’ici 2021 dans le cadre de la création d’une joint-venture dont le contrat de partenariat a été signé à Paris le 7 décembre 2017 dernier entre le laboratoire Ipsen, groupe biopharmaceutique et de santé familiale français, et la société algérienne d’investissement Isly Holding, conformément à la règle 51/49 régissant l’investissement étranger en Algérie. Un médicament indiqué également dans le traitement du cancer du sein dont l’Autorisation de mise sur le marché (AMM) a été délivrée par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière.
Huit mois après le lancement de cette jointe-venture et la pose de la première pierre de l’usine au pôle technologique Sidi Abdellah, un investissement de 20 millions d’euros, les responsables du laboratoire Ipsen ont annoncé jeudi, lors d’une conférence de presse animée conjointement par les responsables du groupe français Ipsen et leur associé financier Isly Holding, la mise en place de la société mixte Ipsen Pharma Algérie SPA et le transfert des contrats des collaborateurs vers cette société. Les travaux de construction de la première usine de production de médicaments anti-cancéreux en Algérie, ont-ils annoncé, seront lancés avant la fin de 2018 au niveau du pôle industriel de Sidi Abdellah.
« L’assiette foncière pour la construction de cette future usine de fabrication de médicaments d’oncologie a été validée par les services compétents, ce qui nous permettra de poser la première pierre de cette unité de production avant la fin de l’année », a indiqué le PDG de la société Ipsen Pharma-Algérie, Adlane Soudani. « Un projet qui devrait générer des retombées économiques significatives, au moment où l’Algérie cherche à diversifier sa production grâce au transfert du savoir-faire de ses partenaires étrangers », a déclaré Benoît Hennion, le vice-président Health Care d’Ipsen et de rappeler que cet investissement à forte valeur ajoutée est estimé à 20 millions d’euros. Il signale que la signature de la joint-venture a eu lieu à l’occasion de la réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau France-Algérie (CIHN) à Paris, en présence des Premiers ministres algérien et français.
Transfert technologique
La construction de l’usine constitue, selon le représentant d’Ipsen, la première étape la plus importante pour son groupe. « Il s’agit de la première usine en Afrique de haute technologie après celle de France spécialisée dans la production des anti-cancéreux. Huit mois après le lancement de notre projet, les choses avancent bien et nous sommes très confiants quant à l’aboutissement de notre projet, celui de voir l’usine fonctionnelle et validée. Les autorités algériennes nous accompagnent dans notre engagement. D’ailleurs, il y a un engagement clair pour le transfert technologique déposé auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière », a ajouté M. Benoît et de signaler qu’une centaine de collaborateurs ont été transférés de l’usine française vers la société mixte pour réaliser le projet d’une telle envergure.
Pour sa part, le directeur des projets industriels, Pascal Imbert, a affirmé que l’usine devrait entrer en production en 2021, estimant que « trois années, c’est le délai classique pour réaliser ce genre de projet. » Il a expliqué dans ce sens que « la priorité pour l’instant est de faire en sorte que l’usine soit fonctionnelle dans les délais prévus avec une capacité de couvrir tous les besoins du marché local et une fois cet objectif atteint, nous pourrons par la suite réfléchir à l’exportation. »
Cet investissement contribuera a réduire la facture d’importation des médicaments, a insisté Adlane Soudani, le directeur Ipsen Pharma Algérie, à raison de 10 à 20 millions d’euros et permettra la création de 150 emplois directs et autres emplois indirects et le transfert de technologie. « Il y a des compétences hautement qualifiées, des experts qui vont assurer le transfert de technologie en formant des ingénieurs, des pharmaciens, des chimistes et des microbiologistes », a-t-il assuré, en précisant qu’il y aura une cinquantaine de personnes environ qui travailleront dans cette usine.
Au-delà de cet investissement, il rappelle que son groupe a étendu en mars dernier son accord de sous-traitance à son partenaire local AT pharma, filiale du groupe Hydrapharm, portant essentiellement sur la fabrication de produits de santé familiale. « Les premiers lots de validation ont déjà été fabriqués au mois d’août dernier. Les produits en question sont, entre autres, Forlax et Bedelix et ils seront sur le marché dès l’année prochaine », a indiqué Guillaume Freneuil, vice-président opération intercontinentale.
Le directeur général d’Isly Holding, Lyes Boudiaf, se félicite de l’avancement des projets et des engagements pris en décembre 2017, à savoir la création de la société mixte, la construction de l’usine et le transfert technologique. « Nous tenons à réaliser notre objectif, celui de satisfaire un besoin de santé publique, à savoir la fabrication de médicaments anti-cancer et nous nous inscrivons dans la politique des autorités algériennes relatives au développement de l’industrie pharmaceutique locale », a-t-il déclaré. A noter que le groupe Ipsen commercialise plus de 20 médicaments dans plus de 115 pays, avec une présence commerciale directe dans plus de 30 pays, selon les responsables de ce groupe pharmaceutique. Ipsen développe et commercialise des médicaments innovants dans trois domaines thérapeutiques ciblés, à savoir l’oncologie, les neurosciences et les maladies rares. En 2017, le laboratoire a réalisé un chiffre d’affaires de 1,9 milliard d’euros.
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