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El Watan | Algérie | 13/09/2018
Alors que la rupture des médicaments essentiels s’accroît de jour en jour, avec une liste qui s’allonge à près de 250 molécules, les services du ministère de la Santé, en l’occurrence la direction générale de la pharmacie, entendent remettre en cause l’enregistrement de certains produits pharmaceutiques qu’ils jugent à faible Service Médical Rendu (SMR), soit le retrait de la décision de mise sur le marché (AMM).
Un argument avancé généralement par le Comité national du remboursement, lorsqu’il s’agit d’un déremboursement de médicament, dont la décision revient aux experts cliniciens.
Près d’une vingtaine de produits indiqués dans le traitement de certaines affections bénignes sont concernés, dont les crèmes dermiques, des collutoires, solution pour pulvérisation nasale, solution buvable, etc. La décision est jugée d’« irréfléchie » par les praticiens, puisque ces produits sont toujours efficaces et largement prescrits. « Rien ne justifie le retrait de l’autorisation de mise sur le marché sans avis des experts, d’autant que le retrait de l’AMM répond à certaines exigences », nous confie un médecin généraliste.
La direction de la pharmacie semble ignorer ces conditions fixées par la loi, dont le décret de juillet 1992 qui définit dans quel cas et qui peut demander le retrait d’une AMM inscrit au titre V du décret du 6 juillet 1992 fixant les conditions d’enregistrement des produits pharmaceutiques à usage humain.
Le texte réglementaire précise au titre V les conditions de retrait, la suspension, la cession et renouvellement d’une décision d’enregistrement et précise donc que le retrait peut être proposé, entre autres, par des organismes nationaux et internationaux de pharmaco-vigilance, les structures nationales de santé, les entreprises de production, lorsqu’il apparaît que la spécialité est nocive dans les conditions normales de l’emploi, la spécialité n’a plus la composition qualitative et quantitative indiquée dans la décision d’enregistrement et que les conditions de fabrication et de contrôle ne permettent pas d’assurer la qualité des produits pharmaceutiques.
Ainsi, cette décision vient encore élargir la liste des produits pharmaceutiques en rupture depuis plusieurs mois sans que des décisions fermes ne soient prises pour régler définitivement ce problème récurrent. Les réunions organisées ces dernières semaines par le ministère de la Santé, dans le cadre du comité de concertation avec le Snapo, l’Unop et la Fédération algérienne de pharmacie, n’ont jusque-là abouti à aucune solution d’urgence.
En attendant, les ruptures s’accentuent et les patients tentent tant bien que mal de se procurer leurs traitements au prix fort de l’étranger. « La situation risque d’être encore plus complexe dans les prochains mois », avertissent les opérateurs de la pharmacie. « Les propositions du ministère de la Santé pour faire face à ces fortes tensions sur les produits, comme la signature des avenants pour certains produits, ne sont pas la meilleure solution », estiment les opérateurs de la pharmacie.
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