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El Watan | Algérie | 11/07/2018
Favorables aux inspections ordonnées par le ministre de la Santé, le Pr Mokhtar Hasbellaoui, les grossistes répartiteurs estiment que la rétention et la vente concomitante de produits pharmaceutiques pratiquées par certains opérateurs sont les conséquences des ruptures répétitives de certains produits-phares sur plusieurs mois de l’année.
Une tension qui touche effectivement plus d’une centaine de médicaments depuis plusieurs mois, d’où la situation de monopole entretenue au niveau de toute la chaîne relative au marché du médicament.
Les opérateurs ne cessent de rappeler depuis plusieurs mois que l’absence de stocks prévus par la loi chez les grossistes et les pharmaciens est à l’origine de ce problème de ruptures qui s’accentue.
« Il est impossible de constituer un stock de trois mois puisque le ministère de la Santé nous a limité les quantités des programmes prévisionnels. Avec quoi peut-on constituer un stock lorsque les quantités sont réduites de plus de 50% », s’interroge un grossiste répartiteur.
A ce propos, le ministère de la Santé a été destinataire, il y a quelques semaines, d’une correspondance qui recense les raisons à la base des ruptures, qui sont dues plus souvent à une insuffisance des quantités de produits mises sur le marché et que l’approvisionnement est soumis à des restrictions alors que la demande nationale en médicaments est en nette augmentation.
Reconstitution du stock
L’Union Nationale des Opérateurs de la Pharmacie (UNOP) a également rappelé qu’à cela s’ajoutent « les distorsions inhérentes à une forme d’exclusivité qui est conférée indirectement à certains producteurs nationaux, à travers l’allocation des programmes d’importation.
Outre les risques auxquels les aléas du processus de production et l’environnement local peuvent exposer l’approvisionnement du marché en médicaments indispensables, cette situation finit par induire sur le terrain des comportements de monopole ».
Pour Lotfi Benbahmed, président du Conseil de l’Ordre des pharmaciens, les inspections des grossistes répartiteurs de produits pharmaceutiques est une bonne initiative, car il est important de rappeler que le médicament ne doit pas faire l’objet de spéculation. Ainsi, il plaide pour la mise en place de mécanismes pour permettre aux victimes de ces « chantages » de déposer plainte auprès de la tutelle.
« La rétention et la vente concomitante sont un fait réel qu’il faut combattre. C’est la conséquence de ruptures cycliques enregistrées depuis plusieurs mois », a-t-il noté, tout en appelant à la mise en place des moyens et des mécanismes pour la reconstruction des stocks stratégiques de 90 jours prévus par la loi. « Il faut distinguer l’enveloppe consacrée aux quantités stockées et celles prévues de mettre sur le marché pour l’année en cours », a-t-il suggéré.
Et de rappeler que « la situation est à ce niveau car les stocks sont à zéro chez les importateurs et les grossistes ».
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