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Le quotidien d'Oran | Algérie | 10/06/2018
En dépit de la circulaire du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière qui date de 2014, interdisant la circoncision en dehors des structures hospitalières, la circoncision collective avec des méthodes traditionnelles continue à se pratiquer sans bilan préparatoire avec toutes les conséquences qu'elle pourrait engendrer pour, notamment, les enfants hémophiles non identifiés.
C'est d'ailleurs l'énième mise en garde lancée par docteur Djamila Nadir, sous-directrice chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, qui ne cesse de recommander, à chaque occasion, aux familles de garçons atteints de maladies du sang, notamment d'hémophilie, de circoncire leurs enfants en milieu hospitalier, afin d'éviter d'éventuelles complications telles que les hémorragies pouvant entraîner la mort et d'autres infections non moins dangereuses.
Elle n'a pas hésité à qualifier ceux qui recommandent la circoncision collective en dehors du cadre hospitalier « de secte » en raison de leur persistance à pratiquer la circoncision dans la nature ou à la maison malgré son danger sur l'enfant, notamment sur les hémophiles.
Lors d'une soirée de circoncision organisée par l'association nationale des hémophiles, ce vendredi à l'hôtel Mercure, la représentante du ministère de la Santé a évoqué, à titre de rappel, le cas d'un enfant de Laghouat qui a été circoncis sans analyses préalables avant l'acte chirurgical, à la maison, dès la première semaine de sa naissance et qui a failli perdre la vie.
La présidente de l'Association nationale des hémophiles, Latifa Lamhen, a appelé les médecins praticiens et les chirurgiens devant effectuer des opérations de circoncision à la nécessité de faire des analyses médicales pour les enfants à circoncire. Elle a également déconseillé la circoncision des garçons nouveaux nés à quelques jours suivant la naissance. En expliquant que cette nouvelle tendance qui n'est pas de nos coutumes n'est pas sans danger sur les hémophiles non identifiés. Car, explique-t-elle, la circoncision de leurs enfants à un âge précoce « dès la première semaine de la naissance » ne permettant pas de diagnostiquer l'hémophilie chez les enfants, ce qui peut causer une hémorragie mortelle à des enfants hémophiles.
La présidente de l'association a appelé tous les acteurs concernés, spécialistes, ministère de la Santé, société civile et les imams à renforcer les campagnes de sensibilisation notamment sur la nécessité de circoncire les enfants dans le milieu hospitalier avec des bilans « complets » avant la circoncision qui est « un acte chirurgical » et d'éviter notamment la circoncision des nouveau-nés à un âge précoce.
La présidente de l'association insiste sur le rôle de la mosquée. « Les imams sont appelés à faire des prêches sur les dangers de la circoncision qui ce fait à un âge précoce chez les nouveau-nés, et celle qui se pratique en dehors des structures de santé habilités par des personnes qui ne sont pas du corps médical », car, dit-elle, ceux qui ont circoncis leurs enfants à un âge très précoce s'appuient sur des avis religieux étrangers, qui nous viennent d'ailleurs.
Le nombre des hémophiles en Algérie avoisine les 2.500. L'on enregistre chaque année 40 à 50 nouveaux cas et, contrairement aux idées reçues, l'hémophilie ne touche pas seulement les enfants mais les adultes qui sont parfois identifiés par hasard, lors des bilans avant une intervention chirurgicale.
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