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El Watan | Algérie | 02/06/2018
Des médecins spécialistes ont mis en garde contre la circoncision des garçons hémophiles en dehors du milieu hospitalier, en raison des risques et complications qui pourraient être engendrés par une telle pratique.
Le docteur Djamila Nadir, sous-directrice chargée des maladies chroniques au ministère de la Santé, recommande aux familles de garçons atteints de maladies du sang, notamment d’hémophilie, s’apprêtant à les circoncire, comme il est de coutume durant le mois de Ramadhan, à le faire en milieu hospitalier, afin d’éviter d’éventuelles complications telles que les hémorragies pouvant entraîner la mort et d’autres infections non moins dangereuses.
L’hémophilie est une maladie héréditaire qui touche principalement les garçons. Elle se traduit par une incapacité du sang à coaguler chez les personnes atteintes, en raison de la déficience des facteurs de coagulation 8 et 9. Si un sujet hémophile chute, des ecchymoses apparaissent au niveau de ses articulations accompagnées de douleurs aiguës et d’hémorragies.
L’hémophilie A (facteur 8 déficient) et l’hémophilie B (facteur 9 déficient) sont parmi les maladies du sang les plus répandues dans le monde arabe. L’administration par voie intraveineuse des facteurs déficients (facteur 8 ou facteur 9) permet d’obtenir une activité coagulante suffisante pour arrêter, voire prévenir, l’hémorragie. La responsable a rappelé le guide produit par le ministère de la Santé en 2017 sur les moyens de prévenir les hémorragies chez les hémophiles et l’administration par voie intraveineuse des facteurs de coagulation déficients.
Outre les malades et leur famille, le guide s’adresse également aux médecins généralistes et spécialistes, au corps paramédical et au mouvement associatif activant dans ce domaine. Le guide donne des instructions en vue d’améliorer l’organisation de la prise en charge de cette catégorie de la société, dans le cadre d’un réseau de proximité à même de faciliter son insertion au sein de la société, notamment en termes de scolarisation, de formation et de travail.
De son côté, la présidente de l’Association nationale des hémophiles, Latifa Lamhen, a appelé les médecins praticiens et les chirurgiens devant effectuer des opérations de circoncision à « la nécessité de faire des analyses médicales pour les enfants à circoncire », incitant par là même le ministère de la Santé au « renforcement des campagnes de sensibilisation en direction des citoyens, afin que ces derniers renoncent aux méthodes traditionnelles de circoncision et d’y procéder tout au long de l’année ».
A son tour, le Dr Meriem Benseddouk, maître-assistant au service d’hémopathie au CHU Hassani Issad de Beni Messous (Alger), a salué l’ouverture de plusieurs centres à travers tout le territoire national, chargés de la prise en charge des patients hémophiles, alors qu’elle était assurée uniquement par le centre de Beni Messous, contribuant ainsi à l’amélioration des soins.
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