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Revue de presse

Le président du Conseil de l'ordre des médecins : L'acte médical criminalisé par la nouvelle loi sanitaire

Le quotidien d'Oran | Algérie | 31/05/2018

L'acte médical a été criminalisé par la nouvelle loi sanitaire, et cela « n'est pas normal », s'est insurgé le président du Conseil national de l'ordre des médecins, le Dr Mohamed Bekkat Berkani. Le Dr Berkani a indiqué hier mercredi à la radio nationale que « nous avons dénoncé » cette loi sanitaire qui criminalise « l'acte médical ». « Il y a 40 articles sur 400, cela fait 10% d'un code pénal ». « Le médecin algérien, a-t-il dit, est un citoyen algérien, et quand on criminalise l'acte médical, cela n'est pas normal ». Il a ajouté qu'« on a fait valoir cela à la chambre des députés, mais malheureusement, on n'a pas été suivis ». « Cela restera une tâche noire sur cette loi sanitaire », a précisé le Dr Bekkat Berkani.

Le projet de la nouvelle loi sanitaire avait été adopté à la majorité des voix le 30 avril dernier au parlement. La séance de vote a été boycottée par les députés du Front des Forces Socialistes (FFS), qui ont demandé le retrait du projet, alors que les députés du Rassemblement pour la Culture et la Démocratie (RCD) et le Parti des Travailleurs (PT) ont voté non à ce projet de loi.

Sur la grève des médecins résidents qui entre dans son 7e mois, le Dr Berkani souligne qu'il y a « une incompréhension entre les deux parties », et que « les résidents doivent reprendre le dialogue et, sur notre incitation, ils doivent reprendre les gardes ». Pour lui, « le dialogue doit être constructif. Il faut que tout un chacun, que l'état en lui même qui a quelque chose à offrir qu'il l'offre, car ils (les médecins résidents, Ndlr) demandent de meilleures conditions de travail, et cela sera au bénéfice de la population ». Il faut également, précise-t-il, « que les résidents, qui craignent pour leur avenir, soient rassurés, que l'Etat doit donner toutes les disponibilités possibles ». « Nous sommes dans des conditions financières difficiles, a-t-il poursuivi, mais le dialogue doit être rétabli, la négociation doit être ininterrompue avec tous les concernés, jour et nuit, pour sortir de cette situation ». La grève des médecins résidents, suivie du boycott des examens de DEMS, dure depuis novembre dernier. Les revendications des médecins résidents portent notamment sur l'aménagement du service civil, le service national, un statut et le logement pour ceux affectés dans les zones sud du pays.

D'autre part, revenant sur la nouvelle loi sanitaire actuellement à l'examen au Conseil de la Nation, le président du Conseil de l'ordre des médecins a souligné, que la gratuité est « quelque chose de nécessaire, car l'Etat a toujours consacré le fait qu'il est responsable de la santé des citoyens ». « Mais, précise-t-il, les conditions ont changé. On doit trouver de nouveaux mécanismes de financement de la santé publique, même si l'Etat ne peut se désengager de la santé des citoyens ». Il a expliqué que des pays plus libéraux que le nôtre « ont été toujours responsables de la santé de leurs citoyens ». Mais, à travers la nouvelle loi sanitaire, « c'est l'accès aux soins qui est consacré pour tous les citoyens », précise-t-il, car « les conditions d'accès peuvent changer, dont la sécurité sociale dont le rôle est de financer le système de santé. Les collectivités locales peuvent se substituer au citoyen même ceux qui n'ont pas les moyens. Il a rappelé que la gratuité et l'accès aux soins sont inscrits « en marbre dans la Constitution. La loi sanitaire doit découler de la Constitution, et par conséquent on ne peut déroger à cela ». Par contre, il est favorable « à une meilleure organisation des cibles, des missions, notamment des moyens financiers qui vont vers des situations qui sont les plus préoccupantes par rapport aux maladies chroniques ».

S'il critique les dysfonctionnements dans le système de santé en Algérie, le Dr Bekkarf Berkani reconnaît également que « les moyens en eux-mêmes sont un petit peu en retard. L'Etat a fait de grands sacrifices dans le secteur public, en achetant des moyens de diagnostic modernes, mais distribués de façon inégale, ne sont pas rentabilisés par manque de moyens humains. Il y a des appareils qui sont sous boite par manque de radiologues, de techniciens, de pièces détachées ». Pour lui, « la santé n'a pas de prix, elle a un coût, certes, mais n'a pas de prix », car « dans la transition épidémiologique, il y a des maladies -en particulier le cancer- dont les médicaments coûtent un peu plus cher, soit 50% de la pharmacopée des hôpitaux publics, et donc l'Etat doit faire un effort ».

Estimant qu'il faut optimiser l'action de la Santé, le Dr Bekkat Berkani relève par ailleurs que 80% du fonctionnement des hôpitaux sont consacrés à la masse salariale. On est arrivé à une espèce de paralysie avec des compartiments qui ne sont plus complémentaires, comme le problème de la formation des techniciens et des gestionnaires modernes des hôpitaux et des espaces des hôpitaux publics.

Sur le fléau du tabagisme, il estime qu'il faut juste appliquer les lois, car avant cette loi sanitaire qui sanctionne pécuniairement (entre 2.000 et 4.000 DA) les contrevenants, il y avait déjà une loi interdisant de fumer dans les espaces publics. Il faut juste appliquer la loi, et donner l'exemple de dire je ne fume pas. Il faut dire la vérité aux gens et frapper les imaginations, il faut une pression constante contre ceux qui fument et empêcher les jeunes de fumer, notamment dans les milieux scolaires, alors que les pouvoirs publics doivent prendre des mesures exceptionnelles.'' Pour lui, il faut prendre l'habitude de criminaliser le fait de fumer, même dans un espace ouvert'', ajoutant que personne ne voit la possibilité de parler de la nocivité du tabac dans notre pays où il est fabriqué sous licence, alors que dans les pays avec de grands lobbies du tabac, il est mal vu de fumer ou de jeter son mégot par terre''. Parmi les maladies graves provoquées par le tabagisme, il y a, a t-il rappelé, les maladies cardiovasculaires, et pulmonaires. Le premier des cancers est celui des bronches et des poumons, et quand il est établi, il est déjà trop tard. La seule prévention est d'éviter de fumer.''

Enfin, le président du Conseil national de l'ordre des médecins a déploré que des maladies, qui ont disparu depuis des dizaines d'années, soient de nouveau l'objet de traitements, dont la tuberculose. Nous avons inventé un traitement en cours contre la tuberculose, mais avec les dysfonctionnements dans le dépistage, on a tendance à oublier, alors bien évidemment dans les groupes de promiscuité, il y a des ravages, et parfois ils ont du mal à traiter ce genre de maladies.

Yazid Alilat

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