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El Watan | Algérie | 13/05/2018
Après s’être essoufflé durant quelques années, le programme national de lutte contre la surdité lancé en 2003 à travers la pose d’implants cochléaires est redynamisé dans les différentes structures de santé publique, en l’occurrence les CHU.
C’est du moins ce qu’a déclaré le Pr Djamal Djennaoui, chef du service ORL au CHU Mustapha Bacha, lors du 16e Congrès de la Société internationale francophone d’oto-rhino-laryngologie (ORL) et de chirurgie cervico-faciale, qui s’est tenu les 10, 11 et 12 du mois en cours au CIC, et dont il est le président. Il rappelle que le nombre de nouveaux cas de surdité avoisine les 1000 par an, d’où l’importance de ce programme et la mise en place d’un comité national de lutte contre le handicap auditif pour renforcer le dépistage.
« Actuellement, le programme est bien lancé sous l’impulsion du ministre de la Santé, le Pr Hesbellaoui, qui est très sensible à ce problème. Nous arrivons à prendre en charge plus de malades et à ce rythme on pourrait même espérer réduire la liste d’attente dans chaque établissement où le programme est mis en place », a souligné le Pr Djennaoui.
Et de préciser que les implants sont mis à la disposition des spécialistes en fonction des possibilités des centres.
Les enfants implantés et leurs parents sont par contre confrontés, a-t-il souligné, au problème de la prise en charge de la maintenance des dispositifs implantés, en l’occurrence la panne du processeur, la rupture des cordons, la perte d’antenne, l’usure de certains composants, la batterie déchargée, etc. « Pour le moment, il n’existe pas encore de procédure légale pour que la Sécurité sociale assure la prise en charge de ces dispositifs.
Nous avons saisi le ministère du Travail et de la Sécurité sociale avec lequel nous avons eu des séances de travail, mais pour le moment rien n’est encore fait », a-t-il noté, et de préciser qu’il n’existe aucune réglementation pour la distribution des consommables nécessaires pour ces implants. D’où, a-t-il encore suggéré, l’urgence de la création d’un comité national pour justement prendre en charge le handicap auditif en Algérie, dont le nombre de malades augmente d’année en année.
Il a rappelé que depuis le lancement du programme national de l’implant cochléaire en 2003, 3500 implants ont été posés à travers les différents services ORL au niveau des CHU du pays. « Mais en l’absence d’une instance chargée de ce programme, aucune évaluation objective n’a été faite sur ces 3500 cas ayant bénéficié d’implants, dont la majorité sont des enfants », a-t-il indiqué. Concernant ce 16e Congrès de la Société internationale francophone, tenu pour la première fois en Algérie, le défi relevé par les deux sociétés savantes ORL algériennes (Saonorl CCF) et l’ANOL, manifeste l’engagement et le niveau atteint par les médecins ORL algériens, a déclaré le président du congrès.
Pour Dr. Abdelhamid Abad, ce congrès constitue une porte ouverte à d’autres congrès d’envergure internationale, comme celui de la Société africaine d’ORL, ou la Société mondiale d’ORL. « Nous avons les compétences et la ressource humaine pour organiser de tels événements », s’est-il félicité, tout en évoquant l’évolution de la spécialité en Algérie et les thèmes abordés lors de cette rencontre scientifique internationale, comme l’allergologie. Une avancée dans la prise en charge de l’allergie a été observée avec les nouvelles thérapeutiques, où l’on intervient précocement afin d’éviter les complications et les dépenses onéreuses.
Djamila Kourta
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