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Revue de presse

Médecins résidents : vers un nouveau boycott

Le quotidien d'Oran | Algérie | 19/03/2018

La crise dans le secteur de la Santé franchira ce lundi un nouveau palier avec la décision du Collectif Autonome des Médecins Résidents Algériens (CAMRA) d'aller au boycott de la seconde session de l'examen de DEMS, en dépit des menaces du ministre de l'Enseignement supérieur, Tahar Hadjar.

Selon le porte-parole du Collectif, Mohamed Taileb, le CAMRA « maintient son boycott des épreuves du Diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS) », précisant que la majorité des médecins résidents relevant de différentes facultés de médecine nationales ont approuvé le « boycott des épreuves du Diplôme d'études médicales spécialisées, dont la date avait été fixée du 18 mars au 12 avril 2018 par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique ». Il a fait également état de l'organisation d'assemblées générales consultatives, au niveau de ces facultés, consacrées aux décisions à prendre pour les prochains jours. « Le CAMRA a décidé de maintenir son mouvement de grève, entamé depuis près de 4 mois, jusqu'à satisfaction de toutes ses revendications par les ministères concernés », a-t-il ajouté.

Une source proche du CAMRA de Blida a confirmé quant à elle au « Quotidien d'Oran » que le boycott du DEMS est maintenu. Samedi, le ministre de l'Enseignement supérieur avait affirmé que l'examen du DEMS (examen de passage au grade de médecin spécialiste) ne sera pas annulé et se tiendra comme prévu. Il a ainsi confirmé qu'il a été décidé que la date de l'examen du DEMS ne sera pas reportée et qu'elle se tiendra comme prévu, avant de menacer que celui qui viendra sera le bienvenu, les autres devront prendre leurs responsabilités ». Le début des examens du DEMS est prévu ce lundi au CHU de Bab El Oued et concernera la spécialité ophtalmologie. Un autre membre du CAMRA d'Alger a confirmé que les épreuves du DEMS se dérouleront, selon le planning, au CHU de Bab El Oued, pour les médecins résidents spécialisés en ophtalmologie. Le calendrier des examens du DEMS s'étalera jusqu'au 12 du mois d'avril, à raison d'une spécialité par jour.

On s'est entendu pour le boycott de l'examen du DEMS, insiste la même source. Mais, à Alger, les membres du CAMRA ont été étonnés d'entendre des rumeurs selon lesquelles le lieu de l'examen sera déplacé à la nouvelle faculté de médecine de Ben Aknoun. L'inquiétude est réelle dans les milieux du CAMRA, car le problème est que le ministère a menacé que si un seul étudiant passe l'examen, celui ci sera validé, et donc nous avons peur des infiltrés ou de quelques manœuvres pour valider cet examen, en dépit du boycott massif. Les mêmes sources au sein du CAMRA ont indiqué qu'en principe, les amphis seront fermés pour qu'il n'y ait pas d'examen.

La semaine dernière, une rencontre entre délégués du CAMRA et des responsables du ministère de l'Enseignement supérieur s'est tenue au siège du ministère, sans résultats. Cette réunion a été présidée par Mme Fissah, chargée de la post-graduation au MESRS, et a été focalisée sur l'examen du DEMS. Lors de cette rencontre, une seule revendication a été présentée et est relative au report de la date des épreuves », une revendication qui a été « rejetée » par le ministère. Pour le Collectif, « cette réunion a été programmée pour convaincre les résidents à passer leurs examens », car « la situation est toujours bloquée, il n'y a aucune avancée », indiquent les mêmes sources.

Le boycott des examens du DEMS aura une incidence directe sur la nouvelle promotion de médecins spécialistes qui doivent remplacer au mois d'avril les médecins ayant terminé leur service civil. C'est au mois d'avril que les médecins résidents en poste dans le sud du pays ou dans les Hauts Plateaux ou au Nord terminent leur service civil et sont remplacés par les résidents qui ont réussi leurs examens. « Il y aura entre 1.000 et 1.500 médecins ayant terminé leur service civil qui vont sortir au mois d'avril », explique-t-on au CHU Frantz Fanon de Blida. Une situation alambiquée, mais qui va surtout provoquer une énorme pression sur le ministère de la Santé qui doit trouver des remplaçants rapidement aux médecins ayant achevé leur période de service civil, car il ne peut laisser les structures hospitalières dans le Sud notamment sans médecins.

D'autre part, le CAMRA, devant les pressions des pouvoirs publics dont le blocage de la paie des grévistes, a menacé d'une démission collective des médecins résidents, alors qu'un délégué de Blida a affirmé que nous envisageons également de ne plus observer le service minimum. Globalement, les revendications des médecins résidents portent essentiellement sur l'abrogation du caractère obligatoire du service civil et son remplacement par un autre système de couverture sanitaire pour l'intérêt du patient et l'épanouissement socioprofessionnel du médecin spécialiste, le droit à la dispense du service militaire, le droit à une formation de qualité pour le médecin résident, la révision du statut général du résident, le droit aux œuvres sociales, ainsi que le droit à l'agrément d'installation à titre privé de spécialistes en biologie clinique. Une première proposition du ministère de diminuer le nombre de spécialités concernées par le service civil avait été, rappelons-le, rejetée par le CAMRA qui a indiqué que sa revendication porte essentiellement sur l'abrogation du caractère obligatoire et un réaménagement et non la suppression du service civil.

Le conflit perdure et se radicalise avec le boycott pour la seconde fois de l'examen du DEMS, alors que le dialogue semble bloqué avec les ministères de la Santé et de l'Enseignement supérieur. Trois marches nationales (Alger, Oran et Constantine) et plusieurs régionales ont été organisées par les médecins résidents entre décembre et février derniers pour se faire entendre des pouvoirs publics. Les réactions politiques ont été très contrastées, car si le SG du RND Ahmed Ouyahia avait, le 17 février dernier à Biskra, vivement critiqué les médecins résidents et la grève du CAMRA, le « patron » du FLN Djamel Ould Abbès leur a suggéré quant à lui de reprendre le travail tout en protestant, en portant un brassard sur lequel est inscrit en grève.

Yazid Alilat

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