Le rôle du pharmacien dans le conseil et la prévention est le thème de la 12e édition du Salon international de la pharmacie et de la parapharmacie, qui s’est déroulée à la Safex à Alger du 14 au 17 février. Le Salon a réuni plus de 6000 visiteurs venus de plusieurs wilayas du pays, pour 120 stands exposés, soit une vingtaine de nouveaux exposants cette année. Un rôle que le pharmacien veut jouer pleinement de par sa compétence et la possibilité de l’exercer, a insisté

Messaoud Belambri, président du Syndicat national des pharmaciens (Snapo), lors d’une conférence qui s’est déroulée jeudi en marge du Salon. Il rappelle que la pharmacie est un espace de santé accessible sans rendez-vous qui doit être exploité en faveur du patient algérien.

Ce dernier a besoin d’être informé, orienté sur plusieurs aspects liés à la prise de médicaments. M. Belambri a précisé que le rôle du pharmacien s’inscrit justement dans cette optique du conseil dans la dispensation des compléments alimentaires, dans l’automédication, dispensation des médicaments OTC (Over the counter), (produits en accès libre) et aussi dans l’accomplissement de certains gestes médicaux tels que la prise de tension, le dépistage du diabète, etc.

« Le pharmacien doit exceller dans sa compétence de conseil par rapport au patient et maintenir une relation de confiance avec lui », a-t-il souligné, tout en permettant l’accès à l’information médicale. M. Belambri a, au passage, insisté sur les dangers du phénomène des produits « cabas » qui risquent d’être des produits contrefaits, retirés ou non conformes. A propos de la vente des médicaments OTC, M. Belambri a signalé que la législation permet la dispensation de ces produits.

Pour Mehdi Hocine, la part du marché des OTC en Algérie représente 60 millions de dollars entre les produits dermo-cosmétiques et les compléments alimentaires. « Sur les trois milliards de dollars de la facture des médicaments en Algérie, 15% sont des médicaments OTC. Ce qui n’est pas encore statué dans notre pays », regrette l’expert qui estime que « si une réglementation est mise en place avec fixation de la liste de médicaments OTC, on s’occupera ainsi que des médicaments sous prescription ».

Pour le président du Conseil de l’Ordre des pharmaciens, Lotfi Benbahmed, la question est consacrée dans la loi sanitaire. La dispensation des médicaments OTC a des avantages sur la santé publique et sur le plan économique. Ce qui permettra de réduire la consommation des antibiotiques et le recours aux produits suspects et au charlatanisme.

Djamila Kourta