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Revue de presse

Contribution : Le silence est-il vraiment d’or ?

El Watan | Algérie | 28/01/2018

Si le dicton est souvent vrai, il y a des circonstances où il est permis de douter de son bien-fondé. Le pharmacien hospitalier au niveau national est souvent livré à lui-même dans des conditions matérielles la plupart du temps très difficiles.

Ceci a comme conséquence de monopoliser la totalité de son temps pour résoudre ces différents problèmes, et comme inconvénient, de l’éloigner du but recherché par sa présence, c’est-à-dire son apport scientifique. Avoir posé le problème de la contribution du pharmacien hospitalier dans la gestion et l’apport du pharmacien dans la pharmacie hospitalière me semble très important, car il faut remettre dans notre pays le pharmacien hospitalier à sa place véritable, et pour cela, il faut lui créer un environnement favorable qui lui permettra d’exercer avec des connaissances théoriques et pratiques de niveau international, tant sur le plan galénique que sur le plan gestion, quand il s’agit de gestion il ne faut pas sous-entendre uniquement la gestion des stocks et du budget alloué à la pharmacie, mais aussi la gestion de la santé du malade, avec pour corollaire le médicament.

En effet, préparations pharmaceutiques et médicaments sont intimement liés, car amener la molécule thérapeutiquement active sous la forme de médicament n’est pas chose facile. Mais quand il s’agit de parler de la galénique à l’hôpital, il est nécessaire de préciser les multiples rôles du pharmacien hospitalier et l’intérêt de la formation du pharmacien pour l’exercice de cette fonction polyvalente.

Il est important aussi de rappeler qu’au début, la formulation du médicament s’exerçait principalement à l’hôpital, où l’on préparait les médicaments « faits selon son art », avant même que la fabrication industrielle n’ait vu le jour. Depuis, le pharmacien à l’hôpital est à la base des essais cliniques et de nouvelles fabrications industrielles.

Le pharmacien hospitalier a subi ainsi une évolution :

  • du fait de l’industrialisation du médicament ;
  • du fait du développement des techniques médicales ;
  • du fait d’une administration toujours plus précise et plus difficile du médicament dans l’organisme.

Cet homme du médicament sera le pivot de toute la structure hospitalo-sanitaire.
Cet homme, nous le trouvons à différents postes, et de ce fait il est impossible de le trouver seul, et c’est entouré d’une équipe qu’il pourra agir valablement au niveau du malade.

Les conditions

Pour cela, on doit avoir affaire à un homme de science, qui maintiendra continuellement ses connaissances à jour. Il se doublera d’un homme de gestion et d’un homme de contact, car c’est lui qui établira les relations avec les divers services médicaux, c’est lui aussi qui travaillera avec l’équipe administrative.

Cet homme du médicament devra parfaitement le connaître, car non seulement, il aura souvent à le fabriquer, mais il aura aussi souvent à parler de sa fabrication et à la justifier, c’est pourquoi nous verrons cet homme dans son laboratoire, dans son bâtiment de stock, dans les différents services médicaux et dans l’avenir dans la salle d’ordinateur. C’est un homme qui doit avoir le don d’ubiquité, c’est-à-dire la faculté d’être présent à différents endroits à la fois, de voir les faits de points de vue différents, opposés et même contraires.

Cet homme doit s’intégrer dans l’équipe médicale et pouvoir répondre à des demandes ponctuelles, telles que la réalisation de poches d’alimentation parentérale, la préparation des solutés concentrés pour hémodialyse, ou encore la préparation des solutés massifs qui ont un prix de revient nettement inférieur à celui des flacons achetés dans l’industrie.

Par ailleurs, il devra acquérir des notions approfondies concernant le problème de stérilisation, stérilisation thermique, traitement à l’oxyde d’éthylène. C’est ainsi qu’il pourra être amené à contrôler l’ensemble des autoclaves, poupinels, et même organiser un service de stérilisation centrale au niveau de l’hôpital.

Du point de vue gestion, il doit pouvoir résoudre le problème du vrac à l’aide du conditionnement unitaire qui reste le seul élément de différenciation au niveau de la distribution hospitalière, surtout en une période ou l’on tend à éliminer de plus en plus les colorants. Ce qui facilitera le travail de l’infirmière au niveau des hôpitaux et la tâche du malade chez lui.

La préparation permet au pharmacien hospitalier de participer et de faciliter l’observance, en effet pour le pharmacien l’observance ne présente pas un problème de définition, mais au contraire oriente sa recherche dans le développement d’une forme pharmaceutique d’un principe actif adapté ou bien dans la préparation des produits nécessaires aux études cliniques à double insu. Mais il peut aussi apporter les réponses aux médecins sur les facteurs qui interviennent dans la variabilité de l’observance. Certains d’entre eux sont fortement liés à la « forme », c’est-à-dire à la galénique à savoir :

  • simplicité du mode d’administration ;
  • respect des désirs du patient ;
  • stricte observance de la posologie ;
  • forme galénique susceptible d’améliorer l’observance posologique ;
  • conditionnement adapté aux besoins du patient.

Ce que nous venons de développer suppose la mise en place dans notre pays d’une structure pour réaliser ces objectifs, pour cela il y a lieu de définir un plan d’action pour l’immédiat et pour le futur.

1) Dans l’immédiat

Pour la fabrication des médicaments en milieu hospitalier, il faut :

  • une collaboration étroite avec la faculté de médecine pour établir un programme avec le ministère de la Santé publique et regrouper les pharmaciens hospitaliers afin de dresser une liste d’actions à entreprendre en tenant compte de la situation de chaque pharmacie d’hôpital, à savoir la région, l’équipement, le personnel et le budget ;
  • dresser une liste de préparations officinales faciles à réaliser avec un minimum de matériel, ce qui permettra surtout au niveau du conditionnement de faire des commandes communes ;
  • établir une série de protocoles de contrôle de ces préparations en suivant les règles de bonnes pratiques de fabrication ;
  • motiver les médecins et les informer afin qu’ils prescrivent des préparations et éviter les cocktails de spécialités qui ne sont pas toujours sans risques.

2) Dans le futur

Il faut penser à une formation adéquate et à un recyclage permanent.
Au niveau de la formation : le pharmacien étant par définition l’homme du médicament au niveau hospitalier et plus particulièrement dans sa tâche de préparation, il sera amené à traiter des questions aussi différentes que la matière première, la formulation, les opérations de fabrication, le contrôle sous ses différentes formes. II faut donc qu’il dispose à la fois d’une vue d’ensemble des problèmes scientifiques, techniques, économiques, mais qu’il sache aussi se spécialiser.

Ainsi la formation actuelle du pharmacien hospitalier passe essentiellement par la spécialisation pharmaceutique. La mise en place d’un enseignement de spécialisation des pharmaciens hospitaliers semble donc la meilleure voie pour pourvoir nos hôpitaux de pharmaciens spécialistes, à l’instar de ce qui se fait en biologie clinique.

Pour conclure, je citerais la pensée de mon enseignant, le jongleur de la chimie clinique et thérapeutique, le professeur Abdelouhab Ali Gherib :
« II faut beaucoup travailler, étudier toutes les propositions et savoir joindre l’audace à la prudence ». Et rien n’est plus vivant qu’un souvenir.

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