Aujourd’hui, le syndrome HTA est le premier facteur de risques d’accidents cardiovasculaires et d’infarctus, a-t-il précisé, soulignant que le temps est venu de prendre sérieusement ce mal appelé "le tueur silencieux (silent killer)". La SAHA aspire actuellement à l’élaboration d’une stratégie de prévention basée sur un travail de sensibilisation qui associerait aussi bien les pouvoirs publics que le citoyen. "C’est un véritable travail de proximité qui doit être mené pour sensibiliser aussi bien le médecin que le citoyen sur les risques du syndrome HTA". Abordant le coût du traitement du syndrome HTA, le Professeur Merad a indiqué que la facture des ordonnances est très élevée.

"La prise en charge des malades est onéreuse aussi bien en Algérie que dans le monde. A titre d’exemple, le traitement du syndrome aux Etats-Unis coûte près de 14 milliards de dollars par an au Trésor américain", a t il observé. "L’ordonnance du médecin ne suffit pas dans la prise en charge de cette pathologie. Il faut engager un travail de sensibilisation, de persuasion du malade pour aboutir à une dynamique de prévention efficace", a-t-il souligné précisant qu’il est utile d’organiser des forums, d’associer aussi bien les médecins que le mouvement associatif dans cette nouvelle approche.

Analysant les résultats de l’étude, le Professeur Merad indiquera qu’elle constitue un indicateur fiable qui permettra d’élaborer les futures stratégies de prévention. "Nous avons aujourd’hui une idée sur la prévalence de la maladie ce qui constitue déjà un sérieux élément qui nous permettra d’envisager avec sérénité les méthodes et la stratégie de prévention qui doit recueillir l’adhésion aussi bien des pouvoirs publics, des médecins que du citoyen". L’hypertension artérielle est une pathologie qui s’attaque aux organes nobles comme le coeur, les reins ou le cerveau.

Elle constitue le premier facteur déclencheur des accidents cardiovasculaires et d’infarctus du myocarde."Le diabète, l’âge, la sédentarisation ou l’obésité sont les causes prédominantes du syndrome HTA", a indiqué le président de la SAHA qui n’a pas manqué de souligner la prise de conscience née du travail réalisé à ce jour et qui laisse entrevoir de réelles perspectives pour une nouvelle approche de prévention contre la maladie.