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El Moudjahid | Algérie | 25/02/2007
En matière de réalisations nouvelles, le CHU Frantz Fanon qui
a été déchargé de la gestion du service de psychiatrie,
érigé en établissement hospitalier spécialisé
(E.H.S) autonome, sera doté de deux structures d’une importance
vitale, à savoir un institut national du rein et un complexe des urgences
médico-chirurgicales.
L’institut national du rein, le premier du genre à l’échelle
nationale, est appelé à dispenser des soins de haut niveau pour
les différentes maladies liées au rein et à participer
à la formation de spécialistes en médecine et chirurgie
du rein, en urologie et en greffe rénale.
Le coût global de ce projet dont les travaux sont à un stade
avancé est estimé à plus de 801 millions de dinars.
Parmi les autres grands axes du programme 2007, il est cité l’extension
du service de neuro-chirurgie, la réalisation d’un nouveau service
de traumato-orthopédie, l’extension du service de rééducation
et de réadaptation physique, de la radiologie centrale, de la radiographie
numérisée, de la médecine légale, du laboratoire
central ainsi que plusieurs autres structures et services relevant du CHU.
L’hôpital Frantz-Fanon, d’une capacité d’accueil de 1.613 lits, a enregistré, durant l’année 2006, 39.354 admissions et 469.637 journées d’hospitalisation avec une durée moyenne de séjour de 5 jours. Le CHU Frantz-Fanon a pu réaliser également 110.397 actes de radiologie dont 12.668 scanners ainsi que 13.065 séances d’hémodialyse.
En matière de transfusion sanguine, 11820 dons de sang ont été
enregistrés par cet établissement qui a également pris
en charge 8.684 consultations dans le cadre de la médecine du travail
auxquelles il faut ajouter 6.449 consultations de médecine générale.
En ce qui concerne les prestations chirurgicales réalisées dans
le cadre du programme visant à la réduction des transferts des
malades à l’étranger, le CHU de Blida a réalisé
avec succès trois implants cochléaires pour des patients souffrant
de surdité profonde, 7 greffes rénales, 52 cas de rééducation
urodynamique, 93 cas de rééducation fonctionnelle (parapésie,
valve métérale et scoliose malformative).
Le CHU a également traité 102 cas de tumeur osseuse, 154 cas relevant de la neurochirurgie tels que les malformations ventriculaires l’anévrisme et la valve cerébro-spinale. En matière d’évacuations, l’hôpital de Blida est de plus en plus sollicité par des malades provenant de plusieurs wilayas du pays.
Dans ce contexte, cet établissement a enregistré en 2006, 15.831
évacuations y compris de malades relevant de la psychiatrie.
Le service de médecine légale a réalisé quant à
lui 8671 actes (autopsie et consultations).
En ce qui concerne les infections nosocomiales, le taux de prévalence
a été en 2006 de 3 %, selon une étude faite par le service
d’épidémiologie et de médecine préventive
du CHU.
En matière de recouvrement de dettes, le CHU a pu ramener sa dette
qui était de 1.360 millions de dinars en 2003 à 30 millions de
dinars en 2006.
A noter que cet établissement a récupéré 100 millions
de dinars représentant les dettes ligitieuses contractées par
l’ancienne direction du CHU.
L’idée de création de cet établissement à
Blida, initialement hôpital de psychiatrie, remonte à 1912, lorsqu’une
commission instituée à cet effet avait projeté la réalisation
d’un asile de 1.200 lits sur un terrain de 80 hectares offert par la municipalité.
Ce projet a été abandonné avec le déclenchement
de la première guerre mondiale. Il n’a été repris
qu’en 1927, date à laquelle une structure d’une capacité
de 100 lits a été construite. Cette unité, qui a connu,
par la suite, plusieurs opérations d’extension, ne fut inaugurée
officiellement que le 8 avril 1938, pour devenir l’hôpital psychiatrique
de "Blida Joinville".
Mais ce n’est qu’après le passage du docteur Frantz Fanon,
un ardent militant de la cause nationale, que cet hôpital passera à
la postérité.
L’histoire de cet établissement, qui a notamment inspiré
Albert Camus dans son livre l’Etranger, a été marquée
entre 1953 et 1957 par la thérapie révolutionnaire du docteur
Fanon qui a introduit de nouvelles méthodes de traitement des malades
mentaux.
La "psychothérapie institutionnelle" consistant à développer
chez les malades des formes de vie collective favorisant leur resocialisation,
a été l’une des grandes réussites médicales
de Fanon à l’hôpital psychiatrique de Blida, une thérapie
qui a été ensuite adoptée par les psychiatres en France,
comme traitement conventionnel.
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