Organisé par le dynamique secteur sanitaire de Zéralda, ce séminaire est destiné à «sensibiliser sur la gravité de cette pathologie typiquement féminine et la nécessité de sa prise en charge au double plan de la prévention-dépistage et de protection primaire, même si le vaccin contre le HPV (human papilloma virus), n’est pas encore disponible en Algérie, a indiqué le Pr Ayache, chef de service gynécologie obstétrique au SS de Zéralda.

Présentant les conclusions d’un travail de recherche effectué dernièrement sur cette maladie dans les pays du Maghreb, Dr Hammouda a souligné pour sa part que le cancer du col de l’utérus est un problème de santé publique, en raison du nombre important de victimes qu’il entraîne (234.000 décès par an dans les pays en voie de développement).

Selon une enquête récente qui est loin d’être représentative, on a dénombré 48.000 nouveaux cas de cancer au Maghreb en 2002, dont 19.000 en Algérie, alors que dans le monde, un demi-million de cas est enregistré chaque année, entraînant la mort de 250.000 femmes, révèle le Pr Ayache, en mettant l’accent sur le rôle indispensable de la prévention-dépistage de ce type de cancer qui se développe selon un processus étalé sur 10 ans.

Conscient du problème, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est en train de concevoir un programme national de dépistage, en commençant par la formation de personnels en colposcopie (diagnostic du cancer) notamment, tout en attendant de disposer des données nécessaires pour contribuer à une meilleure prise en charge de cette pathologie, au moyen de la vaccination contre le HPV 16 et 18, les deux types de cancer du col utérin les plus fréquents, selon les spécialistes du domaine. Intervenant à cette occasion, Dr Ouamar de la DSP d’Alger a présenté une communication sur le réseau d’unités de dépistage du cancer du col de l’utérus au niveau de la wilaya, entré en fonction en 2002.

Fort de 18 unités, dispatchées à travers les 4 CHU, les 10 SS et les 13 EHS que compte la wilaya, ce réseau, apprend-on ainsi, n’a pas pu fonctionner convenablement, à cause de la non-conformité des microscopes offerts par l’OMS. Il a fallu donc attendre mars 2006 et l’aide conséquente de la wilaya pour voir plus clair, a souligné la représentante de la DSP en rappelant que sur les 10.131 tests réalisés en 2005, 7.000 se sont révélés de bonne qualité, en montrant des lésions suspectes dans 505 cas. D’autres communications ont été présentées lors de ce séminaire, suivies de discussions et débats intenses entre les spécialistes du CIRC et les professeurs et médecins algériens, permettant de déboucher sur d’utiles recommandations quant à la prise en charge de ce dangereux type de cancer.