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Le jeune indépendant | Algérie | 06/11/2017
La douleur est une souffrance biopsychosociale, qui ne se limite pas à une douleur physique, mais la dépasse pour être sociale et psychologique. Il faut prendre en considération ces souffrances et trouver le bon moyen pour les traiter. « La prise en charge de la douleur cancéreuse reste insuffisante vu l’accès limité aux analgésiques, notamment la morphine.
Seulement deux pharmacies situées à Alger dispensent de la morphine, un moyen thérapeutique efficace pour soulager la douleur, a déclaré le Pr Nadia Fellah, chef de service d’évaluation et de traitement de la douleur au CHU de Bab El Oued et présidente de la Société algérienne d’évaluation et de traitement de la douleur (SAETD) lors du 12e Congrès national de la lutte contre la douleur qui s’est tenu à l’hôtel El Aurassi. Utilisé comme médicament contre la douleur, la morphine, a précisé le Pr Fellah n’est pas remboursée par la sécurité sociale.
Depuis sa découverte en 1861, les connaissances sur la morphine ont beaucoup évolué. À ce jour, la morphine est le médicament analgésique de référence pour de nombreux types de douleurs physiques, mais ce n’est pas le plus puissant.
D’autres morphiniques ont une puissance équivalant entre quinze et mille fois celle de la morphine. Cependant, leurs emplois intraveineux ou intrathécal (péridurale ou rachianesthésie) les réservent à un usage en anesthésie-réanimation, par des médecins et des infirmiers anesthésistes
Selon un rapport de l’OICS publié en 2015, et qui a concerné 214 pays dont l’Algérie, révèle que l’utilisation de ces produits est en nette augmentation dans certains pays, contrairement aux pays d’Afrique, où l’on enregistre une régression qui faut- il, le signaler s’explique par une législation stricte et surtout les problèmes d’approvisionnement.
« L’Algérie est classée en dernière position après la Tunisie, avec une moyenne de 0,31 mg par individu, soit vingt fois moins que la moyenne mondiale.
« Les recommandations de l’OICS insistent justement sur la révision des législations, l’amélioration du système de santé, de la formation du personnel médical chargé de la prise en charge de la douleur et les méthodes d’évaluation des besoins en se référant au guide d’évaluation des besoins pour réduire ces inégalités et permettre au maximum de patients d’avoir accès à ces produits », a-t-elle ajouté.
Qualifiant la douleur de véritable maladie nécessitant une prise en charge, le professeur a estimé que la sensation de douleur figure parmi les problèmes de la santé publique.
« En Algérie la consommation d’opioides a des fins médicales est très insuffisante. L’accès aux opioides est un défi majeur dans la prise en charge de la douleur.
Pour améliorer la prise en charge des patients, il faut approfondir la formation des professionnels de la santé, élargir la nomenclature des médicaments, faciliter l’accés aux morphines et surtout sensibiliser des autoritéssde santé, a-t-elle conclu le Pr fellah.
A. A.
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