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Le quotidien d'Oran | Algérie | 16/10/2017
La greffe rénale ou le don d'organe coûterait beaucoup moins cher à l'Economie algérienne en comparaison avec la prise charge des malades traités à l'hémodialyse. Mais, force est de constater que l'Algérie demeure à la traîne, en matière de transplantation d'organes, notamment rénale. Mohamed Boukhours, porte-parole de la Fédération nationale des insuffisants rénaux (FNIR), a affirmé hier, au Forum de la Santé, à Alger, qu'il n'y a pas en fait, une réelle volonté politique pour inverser cette donne. Pourtant, la greffe rénale est bénéfique pour le patient et pour le budget de l'Etat.
M. Boukhours affirme que les insuffisants rénaux qui bénéficient d'une hémodialyse sont estimés à 24.000. Et d'affirmer que le coût de la prise en charge de ce nombre des malades est 12 milliards de centimes par jour (traitement d'hémodialyse, le transport et le médicament). Quelque 2.000 greffes rénales ont été effectuées, depuis 1986, selon les autorités sanitaires du pays.
Le porte-parole de la Fédération reconnaît que l'absence de volonté n'est pas leur seul facteur derrière cette « stagnation » en matière de transplantation rénale ou d'organes de manière générale, mais aussi le refus des Algériens pour le don d'organes, notamment des personnes décédées. Il regrette en affirmant que du point de vue réglementaire ou religieux le don et la greffe d'organes sont permis, en Algérie. Il a tenu à préciser que le Conseil supérieur islamique algérien s'est prononcé sur la question de la greffe d'organes par une fetwa en date du 14 février 1985, autorisant le prélèvement et la transplantation d'organes, mais depuis rares sont les familles ayant accepté de faire un don. Pourtant affirme-t-il, l'Arabie Saoudite, l'Iran, la Turquie et l'Egypte nous dépassent de loin sur cette question. Il a expliqué, encore, que certaines familles refusent de faire de don d'organes de leurs proches, parfois par l'absence d'une équipe sur place à l'hôpital, qui devra préparer psychologiquement la famille de la personne décédée, avant de leur proposer de faire un don.
M.Boukhours a tenu, à travers son intervention, à attirer l'attention des pouvoirs publics sur la prise en charge médicale des enfants en insuffisance rénale qui ne répond pas à la norme. Il précise : « on utilise les mêmes procédés que ce soit pour l'adulte ou pour l'enfant, alors qu'il y a des kits pour enfants ». Et de regretter le fait que l'Algérie a suspendu l'importation de la pommade anesthésiante pour enfants, lui évitant les douleurs des injections. Le porte-parole de la Fédération regrette le fait que les 317 centres de dialyse dont 139 privés ne soient pas contrôlés, vigoureusement, par le ministère de la Santé. « La tutelle ne sait même ce qui se passe notamment, dans les centres privés ! », lance-t-il.
M. Aziza
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