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Horizons | Algérie | 10/10/2017
En Algérie, près d’un million de personnes consultent annuellement un psychiatre pour des troubles mentaux, a révélé Mohamed Chakali, sous- directeur de la promotion de la santé mentale au ministère de la santé. En marge de la célébration de la journée mondiale de la santé mentale, le professeur Chakali a estimé que « le chiffre est loin de refléter la réalité car les personnes souffrant de trouble mentaux ne viennent pas consulter un psychiatre ».
Pour lui, c’est la raison pour laquelle il est difficile d’avoir des chiffres précis sur l’état de la santé mentale en Algérie. « Notre pays a subi les effets d’une longue période difficile avec son lot de séquelles et de traumatismes. La survenue des catastrophes naturelles et la décennie noire sont autant d’élément qui ont contribué à l’altération de la santé mentale ». Dans son allocution d’ouverture, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, lue en son nom par le directeur général des services sanitaires au ministère, le Pr. Mohamed El Hadj, la journée est une occasion pour lancer le plan national de la santé mentale 2017-2020. « L’augmentation de charge de morbidité des troubles mentaux dans le monde constitue un autre défi auquel nos systèmes de santé sont confrontés », a-t-il souligné.
Selon lui, « ce défi est la résultante d'un certain nombre de déterminations qui comprennent des facteurs individuels mais aussi des facteurs sociaux, culturels, économiques et environnementaux ».La célébration de la journée une opportunité exprime la volonté des autorités à relever le défi selon une approche consensuelle avec l'ensemble des acteurs impliqués et concernées. « La promotion de la santé mentale a été inscrite comme priorité », a-t-il assuré. Hasbellaoui, a également rappelé que le parcours effectué par l'Algérie depuis l'indépendance, en termes de développement socio-économique et les efforts en matière de santé ont permis « une remarquable évolution de l'espérance de vie passée de moins de 50 ans en 1962 à plus de 77ans en 2016 ». Cependant, « cette évolution démographique associée aux séquelles de traumatismes psychologiques liées aux catastrophes naturelles de grande ampleur et à la décennie 90, mais aussi à la mutation de notre société, à l’urbanisation anarchique et au cadre environnemental, constitue autant d’éléments qui concourent à une dégradation de la santé mentale », a-t-il estimé, ajoutant que cette situation « risque de représenter un lourd fardeau social et économique ».
Pour le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l'Afrique, « la santé mentale a un impact déterminant sur le développement économique et le bien être ». Les pertes de productivité introduites par l'absentéisme imputable à des problèmes de santé mentale sont considérables et semblent s'accentuer. Le stress lié au travail coûte aussi dans le monde des milliards de dollars en dépenses chaque année. Selon un document du ministère, 12 wilayas ne disposent d’aucune offre de soins psychiatriques faisant soulever un problème d’accès aux soins dans de vastes régions du pays.
Samira Belabed
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