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La nouvelle république | Algérie | 17/02/2007
Mais en mars 2004, les autorités fédérales américaines avaient lancé un avertissement sur les risques encourus par les femmes enceintes à consommer certains poissons présentant des quantités élevées de mercure. Elles avaient mis en garde contre les dangers de ce métal lourd pour le développement du cerveau du foetus, recommandant aux femmes enceintes de ne pas consommer plus de 340 grammes de poisson par semaine (3 portions).
Joseph Hibbeln (National Institutes of Health - Etats-Unis) et ses collègues de l’Université de Bristol (Grande-Bretagne), ont étudié en Angleterre en 1991-1992 les habitudes alimentaires de 11 875 femmes enceintes, puis le développement neurologique et comportemental de leur enfant jusqu’à l’âge de 8 ans.
Cette étude publiée vendredi par la revue médicale britannique The Lancet met en évidence les bénéfices nutritionnels pour l’enfant à naître de la consommation de poisson par la femme enceinte, même si ses auteurs ne contestent pas la nocivité potentielle du mercure.
L’étude n’a pas apporté la preuve que la consommation
de plus de 3 portions de poisson par semaine pendant la grossesse avait un effet
négatif sur le développement ou le comportement de l’enfant,
indiquent-ils.
En revanche, selon cette étude, une consommation hebdomadaire de poisson
supérieure à 340 g chez la femme enceinte avait un effet bénéfique
sur le développement neurologique de l’enfant.
Les auteurs de l’étude n’avaient pas d’informations
sur les espèces de poisson consommées.
En France, les autorités sanitaires recommandent toujours de consommer
du poisson au moins deux fois par semaine, mais l’Agence française
de sécurité sanitaire des aliments conseille aux femmes enceintes
et allaitantes ainsi qu’aux jeunes enfants d’«éviter,
à titre de précaution, la consommation des poissons prédateurs
(espadon, marlin, siki)».
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