L’Institut national des maladies allergiques et infectieuses (NIAID), qui fait partie du NIH, appuie ces essais que l’Initiative sud-africaine de vaccination contre le sida et le Réseau d’essais de vaccins contre le VIH (HVTN) effectuent de concert. "Pour réaliser cet objectif, a ajouté le Dr Zerhouni, il est nécessaire que les pouvoirs publics, les scientifiques et l’industrie privée fassent des efforts concertés et que des volontaires bien informés participent aux essais."Le vaccin, produit par un laboratoire américain, s’est révélé prometteur lors d’études sur une plus petite échelle menée aux Etats-Unis et dans d’autres pays, indiquent les initiateurs du projet en expliquant les particularités de celui-ci.

En Afrique du Sud, les essais baptisés Phambili (aller de l’avant), et aussi connus sous le nom de HVTN 503, visent à montrer aux chercheurs si le vaccin peut ou non empêcher d’attraper le VIH, de manière à pouvoir décider s’il convient de vérifier son efficacité sur une plus grande échelle en vue de sa mise sur le marché. A ce jour, plus de 1.800 personnes ont reçu au moins une injection de ce vaccin. Les premiers essais du vaccin ont commencé en 2005 aux Etats-Unis, au Canada, en Amérique du Sud, en Australie et aux Antilles, et se poursuivent.

La responsabilité des essais en Afrique du Sud est assurée par l’unité périnatale de recherche sur le VIH de l’université de Witwatersrand, à Soweto, tandis que le Centre Fred Hutchinson de recherche sur le cancer de Seattle (Etats-Unis) copréside le projet. Dans le cadre de cette étude, des volontaires seront recrutés dans les villes de Soweto, Le Cap, Klerksdorp, Medunsa et Durban. Le Conseil sud-africain de contrôle des médicaments, le ministère sud-africain de l’Agriculture et l’Administration des produits alimentaires et pharmaceutiques des Etats-Unis assurent l’examen des résultats des essais.

Le coordonnateur de la lutte contre le sida dans le monde, Mark Dybul, avait déclaré le 9 février dernier, à Genève, que le nouveau projet de budget des Etats-Unis pour la lutte contre le sida, à savoir 5,4 milliards de dollars, porterait le financement de la lutte contre ce fléau à 17,7 milliards de dollars sur une période de cinq ans.