Depuis 2003, au CHU de Mustapha et grâce à une équipe dirigée par l’éminent professeur Djennaoui Djamel, chef de service ORL, le traitement de la surdité profonde est rendu possible. Ce procédé consiste à exciter directement le nerf auditif par l’implantation d’un appareil électronique à l’intérieur de l’oreille qui capte des signaux sonores, permettant au patient, qui présente une surdité profonde, de retrouver l’ouie au bout de quelques séances de rééducation qui s’étalent cependant sur un certain nombre d’année (5 à 6 ans en moyenne).

“Le succès de cette opération dépend à 80% du suivi rigoureux de la rééducation orthophoniste et de la motivation du patient, de ses parents et de l’équipe médicale”, explique le Dr Djennaoui qui insiste sur le dépistage et la prise en charge précoce de cette maladie, dont le traitement coûte près de 20.000 euros, soit 2 millions de dinars à l’Etat.

CHU Mustapha, 70 implantations cochléaires pour 2007

Le Dr Djennaoui annonce, à la veille de l’installation de la Commission nationale spécialisée pour la lutte contre la surdité, la réalisation de 70 implantations cochléaires pour l’année 2007, rappelant que 35 cas de surdité ont été traités depuis 2003 à ce jour.

Le CHU de Mustapha, qui a vivement démontré sa capacité dans le domaine de l’implantologie, a établi une liste d’attente de 400 malades nécessitant un implant cochléaire.
Par ailleurs, au CHU Frantz Fanon de Blida, 3 interventions ont été effectuées en décembre dernier, par le Pr Rous, chef de service ORL, en collaboration avec le Pr Bébéar du CHU de Bordeaux.

L’implantation cochléaire est une intervention qui nécessite une haute technicité chirurgicale et permet à des enfants qui naissent sourds de retrouver l’audition qui permettra leur intégration dans la société, d’où l’utilité de la généraliser aux grandes villes pour faire face aux nombreux cas de surdité.

Kamélia H.