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El Watan | Algérie | 17/02/2007
En effet, 312 cas de tuberculose, toutes formes confondues (pulmonaire et extra pulmonaire) ont été dépistés durant l’année 2006 dans la wilaya de Guelma, contre 283 cas en 2005. La lecture de ces données, selon Dr Saïd Djouamaâ, responsable du service de prévention, révèle certes une hausse des cas enregistrés, mais elle n’est pas significative, car proportionnelle au nombre d’habitants, qui est en augmentation. Toutefois, des foyers existent dans des communes telles Héliopolis et Djebella Khemissi, principalement dans les quartiers populeux où la promiscuité perdure. Nous noterons également que le chef-lieu de wilaya a enregistré à lui seul, 177 cas de tuberculose en 2006, contre 161 en 2005.
Le secteur sanitaire d’Oued Zenati consigne une hausse de 52 cas en 2006, contre 49 en 2005. Le secteur sanitaire de Boucheghouf ne fera pas exception avec un écart de 1 cas, soit 58 malades avérés en 2006, pour 57 cas en 2005. Enfin le secteur sanitaire de Aïn Larbi représente les indicateurs les plus faibles de dépistage dans la wilaya de Guelma, avec 25 cas en 2006, pour 16 malades recensés en 2005. La tranche d’âge la plus touchée par cette maladie est sans conteste les 15-24 ans, indépendamment du sexe, car, hommes et femmes sont de potentiels réservoirs du bacille. Il existe des cas où des patients rechutent et même décèdent malgré un suivi médical approprié. Néanmoins, le nombre de décès demeure relativement faible.
Durant l’année 2006, 1 décès a été enregistré à Guelma, et 2 au niveau du secteur de Boucheghouf. La résistance du bacille de Koch à la médication a été quantifiée par 6 patients au niveau du secteur de Guelma, 2 à Aïn Larbi, 1 à Oued Zenati, et 3 à Boucheghouf pour l’année 2006. Les perdus de vue sont des patients qui ont été « positifs » au dépistage, mais qui ont préféré s’évanouir dans la nature. Des cas pareils existent, l’UCTMR de Boucheghouf en a signalé un, l’année écoulée. Une forme d’incivilité et d’inconscience comme d’autres, à l’image des personnes qui toussent au nez des passants, sachant pertinemment qu’ils sont contagieux.
Notons enfin que le but du programme national de lutte antituberculeuse est de réduire de moitié, d’ici l’an 2010, le taux annuel des nouveaux cas de tuberculose pulmonaire à microscopie positive, d’atteindre et de maintenir à moins de 5% la prévalence de la résistance bactérienne aux antibiotiques, et de diminuer de moitié, également d’ici 2010, le taux d’incidence des méningites et des miliaires tuberculeuses de l’enfant.
Dadci Karim
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