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Revue de presse

Quelque 100 produits indisponibles : la pénurie s'installe sur le marché du médicament

Le quotidien d'Oran | Algérie | 13/06/2017

La pénurie, sinon la rupture de médicaments sur le marché national, est patente, et devient inquiétante, selon le président du Conseil national de l'ordre des pharmaciens d'Algérie, Lotfi Ben Bahmed. Il a confirmé hier lundi à la radio nationale qu'il y a une véritable tension sur le médicament au niveau des officines et au sein des malades. « On était rassurés par le fait que les programmes d'importation avaient été signés assez tôt, entre janvier et février, et on s'était dit qu'il n'y aura pas de rupture ou de pénurie d'approvisionnements en mai-juin », a t-il souligné. Mais, « aujourd'hui, tout le monde souffre de l'indisponibilité chronique d'un certain nombre de produits, la liste s'élargit, en fonction des jours et semaines et des arrivages », a-t-il affirmé.

Selon lui, et en dépit des « assurances du ministère, quelque 100 médicaments sont indisponibles sur le marché. Depuis quelques semaines, il y a une indisponibilité de médicaments », a-t-il souligné, alors qu'en pareille période, selon lui, « on ne devrait pas connaître de pénurie. Tout le monde souffre d'une indisponibilité chronique des médicaments. » « Comment en est-on arrivé là », s'est-il interrogé, estimant que « cette rupture d'approvisionnements de médicaments est vécue très difficilement par les pharmaciens d'officines, les prescripteurs et les malades. » La première explication de cette situation très mal vécue par les malades, est qu'il y a eu des restrictions sur les importations de médicaments, selon le président de l'Ordre national des pharmaciens. « Il y a eu des mesures de restrictions en termes quantitatifs. Il y a quelques années, il n'y avait pas de restrictions sur les quantités. Maintenant, elles sont rationnées, alors que notre marché est en pleine évolution, les pouvoirs publics prennent en charge beaucoup de pathologies, et ces restrictions ont un impact sur les stocks de sécurité ». Pis, « le marché, dit-il, ne dispose plus de stocks de sécurité suffisant. » Or, cette situation pénalise le secteur de la production de médicaments, assurée à 55% localement, et cela bride ce secteur qui emploie des milliers de personnes et contribue à la croissance économique nationale, selon Lotfi Ben Bahmed, qui a indiqué qu »'il faut avoir sur le marché des médicaments essentiels pour les malades ».

L'information du manque de médicaments sur le marché, il l'impute d'abord aux malades, qui eux, « constatent ce manque de médicaments, comme les corticoïdes injectable les produits d'oncologie, de diabétologie, beaucoup de produits sont en insuffisance d'approvisionnement chronique. » Pour le président de l'Ordre des pharmaciens, « cinq mois après la signature des programmes d'importation, il ne devrait pas y avoir d'indisponibilité des médicaments. C'est inquiétant. » Sans trop accabler le ministère de la Santé, il estime cependant que tous ces problèmes ne devraient pas exister avec la mise en place d'une agence du médicament « pour réguler (le marché du médicament), car il y a des arbitrages à faire. » « Les solutions existent, il faut donner plus de moyens humains et matériels pour que l'agence puisse répondre à ses objectifs de réguler le marché, avec une réglementation pour pallier à ces ruptures », estime Lotfi Ben Bahmed, avant de préconiser la création « d'un système d'alerte de ruptures de médicaments. » Et, avec l'interdiction d'importation de produits, alors qu'ils ne sont pas « encore fabriqués localement, l'équation devient très complexe. »

En filigrane, il s'attaquera une fois de plus à la contrebande et la spéculation sur le médicament, les « produits-cabas non contrôlés ». « Aujourd'hui, quand vous êtes en insuffisance sur le marché, il y a toutes les pratiques clandestines et la création d'un marché parallèle », affirme t-il, avant de relever que « la meilleure façon de combattre ces phénomènes spéculatifs, c'est d'approvisionner le marché, il faut que le médicament soit disponible. » Actuellement, le secteur de la production industrielle de médicaments en Algérie compte 80 fabriques, et 50 autres en cours de réalisation, avec une satisfaction du marché local du médicament à 55%, notamment pour les génériques, alors que le reste est importé selon un programme annuel établi par le ministère de la Santé en collaboration avec la pharmacie centrale. Cette année, y a-t-il eu des restrictions en quantité et en valeur dans le sillage des mesures d'austérité prises par le gouvernement sortant, dont la réduction drastique des importations ? La question reste posée, car les importations de médicaments ont baissé en valeur à 483,07 millions de dollars sur les quatre premiers mois de 2017 contre 607,84 millions de dollars sur la même période de 2016, soit un recul de 20,53%. A fin 2016, si la facture des achats à l'international de médicaments s'est établie en hausse de 2,4% à deux milliards de dollars, les quantités importées ont quant à elles baissé de 12,3% à 23.614,2 tonnes (-12,3%). Ce qui confirme que le médicament a été inclus dans la liste des produits dont les importations seront surveillées. Plus que jamais, l'Algérie est appelée, selon le président de l'Ordre national des pharmaciens, à mettre en place en urgence « un véritable plan national de développement de l'industrie pharmaceutique. »

par Yazid Alilat

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