Elle touche de 0,25 à 1 % de la population, suivant les estimations. Cette maladie, relativement fréquente, se déclenche en moyenne entre 40 et 50 ans et 75 % des malades sont des femmes. Les douleurs s’accompagnent d’un gonflement des articulations, d’une ankylose, de gêne dans les mouvements, puis d’une déformation et parfois d’un blocage complet.
Les articulations les plus touchées sont celles des mains, qui se déforment d’une manière assez caractéristique. De plus, elle diminue l’espérance de vie de 5 à 10 ans, a fait savoir Mme Hafi-Euchi, ajoutant que 50 % des malades sont susceptibles d’arrêter leur activité professionnelle dans les trois premières années de la maladie.

Pour ce qui est du congrès, Mme Euchi a signalé que cette manifestation scientifique, qui débute aujourd’hui, devra faire le point sur les maladies rhumatismales en Algérie, en particulier l’ostéoporose et la PR. Les participants échangeront des informations sur les derniers résultats de la recherche et la prise en charge des malades, du dépistage jusqu’au traitement.

Les participants devront également mettre l’accent sur la nécessité de dépister la maladie, car les personnes atteintes n’ont pas toujours conscience que leurs douleurs peuvent être prises en charge. Il est donc extrêmement important d’établir le diagnostic le plus tôt possible.

Les traitements existent mais, s’ils ne permettent pas de guérir, ils peuvent freiner l’évolution de la maladie et éviter la destruction irréversible des articulations. Lors du congrès, d’autres sujets seront également abordés, dont les lombalgies symptomatiques, l’ostéoporose, l’imagerie médicale, l’apport de l’échographie dans les rhumatismes inflammatoires, l’IRM en rhumatologie et la place de l’arthroscopie en rhumatologie.

Par Amina Azoune