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Revue de presse

Les états mixtes en psychiatrie : la dépression et les difficultés au travail

El Watan | Algérie | 19/03/2017

Le CHU Nedir Mohamed de Tizi Ouzou a abrité, les 10 et 11 mars 2017, les 17e journées de psychiatrie. Au programme, une vingtaine de communications présentées par des spécialistes de la santé mentale venus de plusieurs wilayas. Etaient également présents des psychiatres de France et de Tunisie. Les thèmes ont porté notamment sur les états mixtes, les troubles bipolaires et le traitement de cette maladie.

Abordant la dépression récurrente et le retour au travail, le Pr K. Bessidik, du service de psychiatrie légale de l’EHS Frantz Fanon (Blida) a souligné que la dépression est une maladie mal connue et les tabous qui l’entourent rendent la vie dure. « Les problèmes qui y sont liés sont souvent minimisés, persistent et aggravent la situation, jusqu’à ce que l’intéressé finisse par comprendre qu’il ne peut pas continuer ainsi et demande de l’aide. La dépression entraîne une incapacité de travail plus ou moins longue pour la majorité des personnes atteintes ». Selon lui, cette période d’écartement est souvent nécessaire pour remonter la pente.

« La récurrence des épisodes dépressifs pourrait provoquer l’écartement professionnel et social, et un retour à la stabilité est souvent difficile à atteindre ; une fois rétablies, ces personnes retrouvent en général l’envie de reprendre le travail ». Lors de cette reprise, il est préférable d’encadrer soigneusement la transition entre l’incapacité et le retour au travail, recommande le conférencier. Peut-on bénéficier d’un arrêt de travail ? En cas de dépression, il peut être prescrit par le médecin, surtout en début de traitement. Il peut y avoir trois raisons à cela, qui relèvent soit de la maladie, soit de son traitement, soit du travail lui-même, dit-il.

Explication : « La dépression, en raison de ses symptômes, et surtout en cas de répétition, peut rendre temporairement impossible la poursuite d’une activité professionnelle. En effet, elle peut diminuer de manière importante l’initiative, la concentration, la mémoire et, surtout, modifier profondément les relations avec les autres personnes ; le travail lui-même peut parfois avoir une influence néfaste sur la dépression (par exemple dans le cas d’un harcèlement ou d’activités particulièrement stressantes). Il n’est cependant pas toujours possible de prendre de la distance avec son travail, même si celui-ci est identifié comme un facteur déstabilisant. Dans ce cas, il faudra demander à rencontrer rapidement le médecin du travail afin de préparer au mieux le retour à la vie professionnelle ».

Les effets secondaires au traitement relatifs à la concentration et à la vigilance, en particulier chez les conducteurs, est l’autre raison motivant cet arrêt de travail ; toutefois, et dans la plupart des cas, l’arrêt de travail ne sera pas poursuivi très longtemps, a précisé le Pr Bessidik. Pour lui, l’activité et les liens professionnels sont un élément d’équilibre et de construction de l’identité, un facteur de socialisation essentiel et un moteur de confiance en soi. Le travail peut en cela favoriser la guérison. « Une reprise du travail avant la guérison totale de l’épisode dépressif est le plus souvent considérée comme pouvant favoriser la guérison. Toutefois, la persistance de manifestations de la maladie (fatigue, difficultés de concentration…) peut indiquer que la personne ne peut être à son plein rendement et qu’une surcharge de travail risque de précipiter la réapparition des symptômes.

Dans ce cas, il est parfois possible de travailler à temps partiel en percevant tout ou partie de ses indemnités journalières ». Est-on en mesure de travailler pendant une dépression ? « Il est souvent difficile pour les gens de rester chez eux lorsqu’ils sont malades en raison d’un souci de professionnalisme ou de l’inquiétude concernant les clients à aider. Le travail semblerait être accessible à certains. Ceci s’explique notamment par les caractéristiques de l’emploi : un poste à faible responsabilité, qui ne nécessite d’effectuer qu’une seule tâche à la fois et sans trop de réunions ». Lorsque les problèmes se situent essentiellement dans le cadre privé et que tout se passe (relativement) bien au travail, continuer de travailler permet précisément de se changer les idées, ajoute ce psychiatre. Le type d’emploi joue également un rôle important en la matière. Il en va de même pour les postes à grande responsabilité ou qui nécessitent d’effectuer de nombreuses tâches simultanément.

Et de nuancer plus loin : « Il est difficile de continuer à travailler lorsque les problèmes professionnels sont précisément la cause de la dépression ou lorsque ces difficultés viennent s’ajouter aux problèmes de la vie privée ». Selon lui, « briser les tabous et améliorer les connaissances aurait un effet de sensibilisation, ce qui permettra de reconnaître plus rapidement les signes avant-coureurs et de gagner du temps. Une aide plus précoce et une intervention plus rapide en cas de dépression peut éviter l’incapacité de travail ou raccourcir la période d’absence ». Autre recommandation du Pr Bessidik : durant une dépression, il est important de pouvoir compter sur quelques personnes de l’entourage immédiat (partenaire, parents, amis) qui peuvent apporter compréhension et soutien et sur qui on peut s’appuyer à tout moment. Le Dr A. H. Bechini, de l’hôpital central de l’armée (HCA) s’est intéressé, pour sa part, aux traitements des états mixtes. « C’est dans le fait que l’état mixte constitue un défi nosologique et diagnostique. Leur fréquence est significativement supérieure chez la femme.

La comorbidité est fréquente, principalement addictive et anxieuse, et il est très important de rappeler que le risque suicidaire y est très élevé et l’évolution est péjorative, d’où la nécessité de traiter rapidement et de façon efficace ce type d’épisode. Malheureusement, aujourd’hui, une seule molécule ne peut répondre à l’ensemble de ces exigences et la polythérapie est le plus souvent la règle dans le traitement des états mixtes ». Le Dr Ali Ousalah du même hôpital a évoqué l’évolution du concept des états mixtes.

Parmi les symptômes de la dépression, il a cité l’humeur élevée, expansive, l’augmentation de l’estime de soi, des idées de grandeur, une plus grande communicabilité, la fuite des idées, l’augmentation de l’énergie ou de l’activité, ainsi que l’engagement excessif dans activités à potentiel élevé. « Les données rétrospectives de la grande majorité des études s’accordent sur le taux plus élevé de tentatives de suicide dans les antécédents des patients maniaques lors de la présence de symptômes dépressifs associés ». Développant un autre aspect, le Dr Patrick Martin (Paris) a intitulé sa communication : « De l’influence du microbiote intestinal sur les fonctions cérébrales et le comportement, quels impacts sur les troubles de l’humeur ? »

Qu’est-ce que cette maladie ?

La dépression est une maladie qui se caractérise par une tristesse persistante, une perte d’intérêt pour les activités qui, normalement, procurent du plaisir et une incapacité à accomplir les tâches quotidiennes. On parle de dépression si ces symptômes sont présents pendant deux semaines au moins. En outre, la dépression se manifeste aussi, généralement, par les symptômes suivants : perte d’énergie, modification de l’appétit, insomnie ou hypersomnie, anxiété, difficultés de concentration, difficultés à prendre des décisions, agitation, sentiments d’inutilité, de culpabilité ou de désespoir, pensées autour de l’automutilation ou du suicide.

Source OMS

Ahcène Tahraoui

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