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Revue de presse

Pr Kamel Bouzid. Président de la Société algérienne d’oncologie : « La Sécurité sociale doit s’y mettre pour une prise en charge optimale des patients »

El Watan | Algérie | 05/02/2017

L’incidence du cancer en Algérie est désormais connue et identifiée, selon le réseau des registres du cancer qui prévoit également l’extension de cette maladie dans les années à venir. Que recommandez-vous pour justement freiner cette évolution ?

Le débat sur les chiffres d’incidence est clos depuis la publication du plan national cancer 2015-2019, et cela est conforté par les résultats communiqués par nos collègues épidémiologues sur le réseau national des registres du cancer et il ne sert maintenant à rien de revenir sur une bataille de chiffres qui n’avait aucun intérêt pour nos patients. Donc, je vous rappelle que le plan du président de la République met ces patients atteints de cancers au centre de la stratégie.

Pour freiner cette évolution et diminuer l’incidence des cancers en Algérie, ce qui est l’un des objectifs majeurs du plan national, il convient d’exécuter des actions fortes au point de vue prévention primaire.
Au premier plan, c’est la lutte contre le tabagisme. Ensuite, le changement radical des habitudes nutritionnelles, notamment l’abandon de la malbouffe et le retour à une alimentation saine de type dit « méditerranéen », voire crétois, permettant également de lutter contre les MNT, dont l’obésité, les maladies cardio-vasculaires, le diabète, etc.

A ce changement nutritionnel, la pratique d’une activité physique régulière, selon les recommandations de l’OMS, contribuerait à une diminution significative de l’incidence, c’est-à-dire le nombre de nouveaux cas de cancer par an en Algérie.

Vous dites que la prévention est le premier socle pour la réduction de l’incidence du cancer. Quelles sont les mesures prises en Algérie à ce jour dans ce sens ?

Le Plan national cancer a permis une prise de conscience chez les professionnels de santé. Cette prise de conscience, par votre biais (les médias), doit être étendue et expliquée à nos concitoyens. Les mesures prises dans ce cadre par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, gagneraient à être endossées de manière engagée et dynamique (et non bureaucratique), afin de susciter chez nos concitoyens des changements, notamment nutritionnels et en termes d’activité physique à même d’atteindre l’un des objectifs du Plan national cancer. En parlant de bureaucratie, je me résumerais en disant que ce n’est pas avec des circulaires (en milieu clos) que l’on change les états d’esprit de nos concitoyens et encore moins des professionnels de santé. Ni encore moins avec des « bilans » sur des déclarations qui n’engagent que ceux qui les font et ceux qui les écoutent.

Pensez-vous que les patients algériens atteints de cancer bénéficient d’une prise en charge adéquate au même titre que les autres patients à travers le monde ?

Concernant la prise en charge adéquate comparée à celle qui se fait dans le monde, dont je vous rappelle qu’il (le monde) est réparti en trois classes, les pays à faible revenu, les pays à revenu intermédiaire et les pays à haut revenu.

Dans notre pays, une amélioration certaine de cette prise en charge est relevée. Elle peut être optimisée selon les moyens matériels et humains à notre disposition pour peu qu’une adaptation à l’optimisation des soins, ce qui est un des axes du plan national cancer, soit réalisée. C’est ce que nous constatons déjà dans certaines localisations (sein, rein, peau, poumons, tumeurs neuro-endocrines, cancers digestifs, cancers gynécologiques...) à travers tout le territoire national.

Certains patients se rendent dans des centres privés qui ont vu le jour à travers le territoire national, notamment pour la radiothérapie à leurs frais. Comment expliquez-vous cela, alors que tous les CAC du pays sont dotés de la radiothérapie ?

Des capacités de prise en charge en radiothérapie ont été constatées dès lors que plusieurs centres publics fonctionnels ont ouvert depuis 2014 (Batna, Sétif, Annaba, Constantine, Misserghine...) et que des centres privés sont fonctionnels avec des techniques innovantes (radiothérapie conformationnelle, tomothérapie).

Deux problèmes persistent et pourraient être résolus si les professionnels de la santé et de la protection sociale y mettaient sans a priori les fameux rendez-vous de radiothérapie qui ne doivent pas obéir à une logique bureaucratique inhumaine en dehors de celle basée sur l’argent et l’éventuelle maârifa chère à certains. Il y a aussi la prise en compte au réel et certainement pas par le système inique des conventions des soins par le secteur privé. Cette prise en compte au réel doit être réévaluée tout de suite et maintenant à l’aune des progrès diagnostiques, technologiques et thérapeutiques pour permettre l’accès juste et égal à ce type de soins pour l’ensemble des Algériens atteints de cancer.

Des avancées thérapeutiques, telles que l’immunothérapie, ont montré de meilleurs résultats dans le traitement du cancer. Qu’en est-il en Algérie ?

L’immunothérapie est effectivement une avancée majeure, autant sinon plus que les thérapies ciblées et les anticorps monoclonaux. A ce jour, en Algérie, les médicaments validés dans les indications universelles ne sont pas enregistrés, même si cinq patients ont pu en bénéficier en juin-juillet 2016. Là encore, des entraves bureaucratiques identifiées (par les professionnels de santé, les patients et leur famille) empêchent leur utilisation, ce qui constitue une perte de chance curative que nous ne pouvons accepter.

D’autant qu’officiellement au niveau des plus hautes autorités, il ne nous a jamais été signifié de quelconques restrictions, en tout cas par documents écrits. La perte de chances pour les patients actuels et ceux (celles) à venir restera à la charge morale des bureaucrates qui, depuis six mois, trimballent ces patients et leur famille de « responsable » en « responsable ».

Visiblement, ces personnes ne sont responsables que de leur future retraite de cadre supérieur de la nation. Le comble ayant été atteint lorsqu’il a été rétorqué à certains patients de laisser tomber ici en Algérie et que des prises en charge à l’étranger étaient disponibles tout de suite. Et dans ce cas, on peut se poser la question de la responsabilité du ministère de la Santé et des professionnels de santé en charge de la soi-disant commission nationale des prises en charge pour soins à l’étranger, couvrant pour le ministère de la Santé, de manière sordide, en majorité pour des non-assurés-sociaux, ce type de prise en charge.

D’après vous, la chimiothérapie classique a-t-elle montré ses limites ?

La chimiothérapie classique est encore une arme majeure de p.e.c des cancers. Mais sa place doit être réévaluée à la lumière des nouvelles avancées. Son rôle est d’autant plus important que les coûts directs (ceux des médicaments) ont régressé de manière drastique à la suite de l’apparition depuis une vingtaine d’années des médicaments génériques efficaces.

Djamila Kourta

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