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El Watan | Algérie | 05/02/2017
Une réflexion doit être orientée sur les actions urgentes à entreprendre pour lutter contre la progression inquiétante de la maladie. La Journée mondiale contre le cancer a été célébrée le 4 février, une fois encore sur le thème « Nous pouvons, je peux », qui a été lancé en 2016 dans le cadre d’une campagne triennale visant à maximiser les efforts pour réduire l’ampleur et l’impact de cette maladie.
Cette occasion permet, selon l’OMS, de « réfléchir à la façon dont le cancer touche chaque individu de diverses manières, ainsi qu’aux différentes mesures que tous ensemble, collectivement et individuellement, du cuisinier jusqu’au législateur, nous pouvons prendre afin de réduire l’impact de cette maladie sur les individus, les familles et les communautés ».
De nombreux cancers peuvent être prévenus, précise l’OMS, tout en évitant les principaux facteurs de risque, comme le tabagisme. Un nombre significatif de cancers peuvent être soignés par la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie, surtout s’ils sont détectés suffisamment tôt. Une maladie qui inquiète de plus en plus les spécialistes, eu égard à sa progression.
D’ailleurs, l’OMS a mis en garde dernièrement contre une augmentation des maladies non transmissibles en Afrique, telles que le cancer ou le diabète, résultat des « mauvaises habitudes » liées à la vie citadine moderne, de plus en plus courante sur le continent. Dans une étude publiée en décembre 2016, portant sur 33 pays africains, l’OMS affirme que la plupart des personnes vivant sur le continent africain présentent au moins un des principaux facteurs de risque pour les Maladies Non Transmissibles (MNT) : fumer, la consommation abusive d’alcool, un régime alimentaire inapproprié, un manque d’activité physique, une hypertension artérielle ou un taux de cholestérol élevé.
Et si en Occident les grands industriels de l’alcool, du tabac et de la « malbouffe » sont confrontés à une prise de conscience croissante de la population en matière de santé, ce n’est pas le cas en Afrique, où le pourcentage de gens qui fument quotidiennement varie de 5 à 26%, en fonction des pays, relève-t-on dans le rapport. Toutes les études montrent bien que la lutte contre les facteurs de risque reste le moyen le plus efficace de réduire ces incidences qui explosent. L’incidence des cancers en Algérie est actuellement définie. L’Algérie enregistre 41 870 nouveaux cas de cancer par an, avec une prédominance féminine, vu le nombre de cas de cancer du sein. Des chiffres qui risquent de doubler, voire tripler, dans les dix prochaines années, a averti le Pr Hamdi Cherif lors de la présentation des premiers résultats du réseau national des registres de cancer en octobre 2016.
L’épidémiologiste a également présenté une courbe portant une projection globale de l’incidence du cancer en Algérie de 2015 à 2025, qui prévoit une augmentation du nombre de malades, pour atteindre les 70 556 nouveaux cas. « Le travail est maintenant accompli sur des bases scientifiques, avec des registres validés. Il reste que la réflexion doit être orientée sur les actions urgentes à entreprendre pour lutter contre les facteurs de risque pour prévenir certains cancers et assurer une meilleure qualité de vie et la survie des patients », a-t-il souligné.
Djamila Kourta
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