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Revue de presse

Plaidoyer pour la création de la spécialité d’Allergologie

El Watan | Algérie | 22/01/2017

Grâce à la volonté et la clairvoyance de quelques hospitalo-universitaires, l’académie d’allergologie nationale algérienne a été créée. L’académie vient d’organiser son premier congrès national et a vu la participation massive par tous les praticiens impliqués par la prise en charge des patients présentant « cette ou ces pathologies ».

Cette contribution a pour objet l’appel à la réflexion à la communauté hospitalo-universitaire de différentes spécialités ayant l’allergologie en partage et les praticiens allergologues à la problématique de l’ériger en spécialité au même titre que les autres spécialités existantes et enseignées dans nos universités.

Qu’en est-il dans les autres pays européens et entre autres la France, pays avec lequel nous avons en partage la langue française et référent en matière de l’importance des échanges scientifiques et de transfert de savoir ?

La France est l’un des seuls grands pays européens ou l’allergologie n’est pas reconnue en tant que spécialité jusqu’à ces dernières années, en rappelant que deux Français ont obtenu le prix Nobel (1913 Charles Richet et 2011 Jules Hoffmann). De nombreux écrits, avec « autant de pour et autant de contre », sont publiés aussi bien dans les revus scientifiques que dans les médias pour large public. Doit-on attendre, rester à la traîne de la France jusqu’à ce qu’elle reconnaisse officiellement l’allergologie pour plagier le texte de son décret et substituer uniquement les identifiants nationaux ?

Pour nos collègues sceptiques, nos attentistes, nos hésitants, je peux leur affirmer que la communauté scientifique et universitaire française a ficelé son projet et n’attend que son officialisation par le décret qui paraîtra incessamment dans quelques jours ou plus tard dans quelques mois de l’année en cours.

En effet, la France est elle-même à la traîne par rapport à 15 pays européens, en l’occurrence l’Espagne, l’Italie, le Royaume-Uni, la Suède, la Suisse, le Portugal, la Grèce, la République tchèque, la Slovaquie, la Roumanie, les Pays-Bas, Chypre, Estonie, Lituanie, le Luxembourg. En cette année 2017, elle sera le seizième pays où dans ses universités, ses facultés de médecine enseigneront l’allergologie au même titre que les autres spécialités.

Pouvons-nous nous pencher sérieusement avec le noyau existant dans l’académie d’allergologie et élargie aux comités pédagogiques impliqués par « l’allergologie » et dégager une commission à même de se mettre au travail et ne pas accuser davantage de retard par rapport à ce problème de santé publique où jamais la prévalence d’une pathologie n’a pris autant d’ampleur au vu de la progression exponentielle en quatre et cinq décennies.

Se référant aux statistiques étrangères, citons de nouveau la France où l’allergie représentait 3,8% en 1968, actuellement elle est de 30%. Et selon l’OMS, 50% de la population mondiale seront touchés en 2050. Dans notre pays, certaines études avancent des chiffres qui variant entre 30 et 35% dans les allergies respiratoires, asthme et rhinites allergiques.

Les laboratoires pharmaceutiques internationaux se sont tous adaptés à ce phénomène mondial et se sont lancés dans une bataille des plus féroces dans l’élaboration de nouvelles molécules anti-allergiques appelées scientifiquement antihistaminiques, vaccins et immunothérapie, pour ne citer que les plus connues par le public.
Ce sont des chiffres astronomiques qui circulent dans les budgets d’importation de plus en plus importants par rapport à ceux des autres médicaments.

D’autres raisons font que nous devons mettre de l’ordre dans les meilleurs délais dans cette spécialité d’allergologie et la gestion de sa prise en charge qu’engendre l’allergie avec les multiples affections dans les différentes spécialités et organes de l’allergie pour ne citer que les plus courantes connues du grand public, telles que les rhinites allergiques, l’asthme, les allergies alimentaires, les allergies médicamenteuses, les allergies au venin des guêpes, abeilles, scorpions et les maladies immuno-allergologiques de plus en plus fréquentes, peu ou mal connues par les spécialistes d’organes et relevant de la compétence des spécialistes en immunologie et immuno-allergologie. Les conséquences financières et socioéconomiques doivent être connues et prises en considération par nos décideurs. Les chiffres avancés par des études étrangères sont édifiants.

Le nombre de jours d’arrêt de travail se chiffre en mois par patient, voire des incapacités permanentes et définitives pour certains types de pathologies venant greffer le budget de la sécurité sociale. Nous rapportons de nouveau ces quelques données françaises, telles que le nombre de jours d’arrêt de travail des patients présentant un asthme, 7 millions de journées d’arrêt de travail et 1,5 milliard d’euros, dont 35% de coût indirect et les dépenses pour la rhinite avoisinent les 1,6 milliard d’euros, dont 75% de coûts indirects (absentéisme, baisse de la productivité, traitements inefficaces).

Pour toutes ces raisons et à l’instar des différents plans de santé, dont le Plan cancer, les pouvoirs publics doivent impérativement se pencher sur ce phénomène de santé mondiale. Que chaque ministère impliqué prenne les dispositions dans les domaines relevant de sa compétence et coordonne les actions qui peuvent être communes ou qui se complètent. Les deux principaux ministères prioritaires dans la mise en place de la lutte contre les maladies allergiques sont l’enseignement supérieur et la recherche scientifique par la création de la spécialité d’allergologie et des axes de recherche sur les allergènes propres à notre pays et le ministère de la Santé par la stratégie à mettre en place par la création des services hospitalo-universitaires à même de faire face aux différentes pathologies allergiques et aussi la gestion rationnelle des médicaments anti-allergiques, entre autres des vaccins par l’Institut Pasteur d’Algérie.

Dans notre pays, le patient présentant une allergie est soumis à des déplacements incessants pour consulter plusieurs spécialistes d’organes. J’emprunterai ce paragraphe à un collègue farouchement favorable et défenseur de la création de la spécialité :
« L’allergologie n’étant pas reconnue en tant que spécialité à part entière, le parcours de soins de l’allergique est aujourd’hui inadapté, car la prise en charge de l’allergie est éclatée entre différentes spécialités », explique-t-il. Par exemple, le patient qui souffre de rhinite allergique saisonnière est orienté vers un ORL ; s’il souffre aussi de conjonctivite allergique, on le dirige vers un ophtalmologiste, et également vers un pneumologue pour traiter son asthme, ainsi que vers un dermatologue s’il a de l’eczéma atopique. Or, le diagnostic différentiel de l’allergie réalisé par l’immuno-allergologue peut, seul, permettre une prise en charge globale et adaptée de la maladie allergique qui conduit à faire la synthèse des symptômes et à prodiguer le traitement adéquat.

D’autres ministères ont un rôle primordial dans les actions à mener tels que le ministère de l’Environnement pour lutter contre la pollution et le haut niveau de pollinisation saisonnière, le ministère du Commerce pour réglementer les constituants dans les produits alimentaires et les produits dits parapharmaceutiques.
Et enfin, l’environnement sain et la lutte contre les allergènes est une nécessité et une priorité de santé publique. En tenant compte de l’adage que la santé n’a pas de prix, et d’ajouter l’avoir au moindre coût en nous organisant. O. B.

Omar Zemirli

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