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Le quotidien d'Oran | Algérie | 06/02/2007
La plupart des médecins pratiquent des prix dépassant ceux fixés par la grille du ministère. Les responsables du secteur ont certes fait des efforts pour améliorer les structures, mais ont complètement négligé l’essentiel, à savoir les prestations et l’accueil des malades.
Une petite virée nocturne à l’hôpital de Djelfa vous permettra d’en juger. Des femmes enceintes allongées sur le parterre, dans le couloir et se tordant de douleur, est un spectacle courant et surtout désolant. Le manque de matériel et de médicaments est monnaie courante. L’absence de permanence a été plusieurs fois signalée. Le service des urgences est pour la plupart du temps dépassé par l’affluence des malades et le manque de personnel.
Telle est la situation du secteur sanitaire de la ville. Les autorités locales sont conscientes du problème et ont décidé de construire un deuxième hôpital de 240 lits au lieu-dit «Chaoua», à la place des bidonvilles rasés dernièrement.
Néanmoins, le problème n’est pas seulement infrastructurel, mais il est surtout et avant tout humain. Les prestations de service doivent être plus conséquentes et la gestion administrative doit être également améliorée. Les moyens existent, même si la wilaya est très en dessous de la moyenne nationale. Les ratios par habitants sont très faibles : 01 lit pour 938 habitants (alors que la moyenne nationale est de 01 lit pour 500 habitants), 01 polyclinique pour 11.200 habitants (01 pour 5.000), 01 centre de santé pour 32.000 habitants (01 pour 25.000), 01 salle de soins pour 12.647 habitants (01 pour 5.000).
Cette faiblesse des ratios perturbe énormément le bon déroulement des soins dans le secteur et la situation est encore plus grave surtout pour les habitants des zones rurales. La région Ouest de la wilaya (El-Idrissia, El-Guedid, Charef, Benyagoub et Douis) est dépourvue de sage-femme sur un rayon de 100 km. Les infrastructures des services de phtisiologie et de neurologie sont dans un état lamentable.
L’hôpital de Djelfa est également sujet à plusieurs conflits qui durent, et notamment celui du différend entre l’administration et le conseil médical, ou encore celui qui oppose deux factions rivales de syndicalistes. Le malade reste la victime de ces perturbations. La situation demande une amélioration urgente, surtout que la wilaya est à chaque fois frappée par des épidémies, telles que la typhoïde (122 cas il y a trois mois), la leishmaniose (1.200 cas) et la brucellose (500 cas) l’année passée.
Par Bekaï Abdelkader
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