Le 6e Congrès panafricain et méditerranéen de cardiologie du sport tenu dernièrement au Palais de la culture de Tlemcen, a été clôturé par des recommandations. Selon le président du conseil de l'ordre de Tlemcen, Dr A. Chabane Sari, les participants ont notamment mis l'accent sur trois axes importants, à savoir la formation continue en médecine du sport des médecins pour délivrer des certificats médicaux d'aptitude à tous les sportifs, et encore plus leur permettre d'apprendre à interpréter un électrocardiogramme pour valider l'activité sportive et notamment celle de haut niveau, la délivrance d'un certificat médical d'aptitude au sportif notamment de compétition qui ne doit en aucun cas pratiquer le sport sans ce document, et l'activité physique qui est nécessaire pour l'équilibre et la santé de l'être humain mais, qui doit être adaptée en fonction de plusieurs critères, à savoir l'âge, et la maladie (cardio-vasculaire, cancer...).

Les médecins ont également recommandé l'utilisation de l'instrument de l'épreuve d'effort conventionnelle, qui demeure le plus approprié pour détecter une maladie coronarienne sous-jacente chez le sportif asymptomatique, malgré l'apparition de nouveaux moyens de dépistage sophistiqués. Pour le Pr A. Bedjaoui du service de chirurgie générale A du CHU de Tlemcen, une activité physique pratiquée au quotidien permet de diminuer le risque de développer de nombreuses maladies chroniques, notamment les cancers (surtout colon, sein, endomètre et poumon). C'est aussi un moyen de limiter la prise de poids, autre facteur de risque de cancers. Il faut selon lui, améliorer la survie des personnes malades, ainsi que leur qualité de vie. Pour sa part, Dr A. Chabane Sari a insisté sur l'apport incontournable de l'ECG systématique, et la valeur prédictive de l'épreuve d'effort, qui demeure très faible chez le sujet asymptomatique et qui ne présente pas de facteur de risque pour la maladie coronarienne.

La valeur prédictive augmente en fonction du nombre de facteurs de risque. Quel que soit le résultat de l'épreuve d'effort chez le sportif asymptomatique, le risque d'un accident cardiovasculaire majeur est lié à la présence de facteurs de risque de la maladie coronarienne, a-t-il précisé.

K. B.