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El Watan | Algérie | 24/07/2016
Le service des urgences de l’hôpital Mohamed Boudiaf vient d’être doté d’un nouveau laboratoire d’analyses médicales, il a été inauguré jeudi dernier par le directeur de l’établissement hospitalier, accompagné du représentant de la DSP de la wilaya de Médéa.
Une initiative appréciée par l’ensemble des médecins urgentistes assurant la garde 24h/24 dans ces services d’une importance capitale pour le tri et l’orientation des nombreux malades qui déferlent au quotidien, ainsi que leur prise en charge convenable et urgente vers les différentes spécialités des services internes du centre hospitalier.
Cette nouvelle structure indispensable qui manquait dans le puzzle du service des urgences de Médéa va certainement jouer un rôle important et primordial pour les premiers tests de recherche et d’exploration des maladies. Dans un premier temps, les analyses de sang seront particulièrement axées sur les bilans d’anémie, de glycémie et de complications rénales, ainsi que sur des bilans thyroïdiens, inflammatoires et hépatiques...
Ce laboratoire indépendant sera mis exclusivement à la disposition des médecins urgentistes exerçant sur le plateau de chirurgie ou de médecine générale. C’est un outil plus que nécessaire, dit-on, pour faciliter rapidement le diagnostic dès l’admission en observation du patient, avant évidemment d’autres examens qui suivront d’une manière approfondie après l’hospitalisation, explique-t-on.
Un scanner pour les urgences
Selon le chef de l’établissement hospitalier, Ahmed Medaoui, le service des urgences sera prochainement aussi renforcé par un scanner réservé aux cas urgents, bien évidemment, en particulier les accidentés de la route.
En dépit de ces bonnes volontés améliorant les prestations de services et la prise en charge des patients, le point noir réside dans l’exiguïté de l’aile occupée par le service des urgences devant le nombree grossissant de malades, la situation étant étouffante. Cet état des lieux, il faut bien le signaler, est accentué par le nombre considérable de malades qui sont évacués à chaque instant, jour et nuit, des autres hôpitaux de la wilaya, tels que Ksar El Boukhari, Béni Slimane, Tablat, Aïn Boucif et Berouaghia.
Pour la période seulement du 1er au 10 juillet, nous dit-on, les statistiques font ressortir plus de 100 évacuations vers Médéa. Loin de vouloir tirer sur une ambulance, mais au gré de ce que l’on a constaté et les doléances rapportées par des citoyens de ces localités, il y a lieu de chercher exactement les causes de ces évacuations qui mettent souvent en danger la vie et la détérioration de la santé des patients transportés à travers de longs et pénibles trajets et le plus souvent dans des véhicules inconfortables.
S’agit-il de manque de moyens humains et matériels au niveau de ces hôpitaux, ou tout simplement une fuite de responsabilités par le corps des blouses blanches assurant la permanence ? Ceci nous fait revenir sur la regrettable et malheureuse histoire de la mort de ce jeune orphelin de 18 ans qui a été évacué dans un état critique, en extrême urgence, au troisième jour de l’Aïd, de l’hôpital de Ksar El Boukhari sur Médéa, où il a été opéré immédiatement, mais tristement trop en retard d’une pancréatite aigüe non diagnostiquée à temps. Ce jeune avait fait auparavant l’objet de cinq évacuations de Ksar El Boukhari vers Médéa, puis Blida et encore à Boufarik, et enfin à Koléa, où il a été renvoyé chez lui, avant d’être réadmis une autre fois à l’hôpital de Ksar El Boukhari à la veille de la fête.
Les praticiens, nous dit-on, des cinq services d’urgence n’ont pu déceler les symptômes exacts de cette pathologie qui l’a hélas emporté à la fleur de l’âge, après une dizaine de jours de lutte et de souffrances. Si on était dans un pays qui se respecte, une enquête minutieuse aurait été vite enclenchée pour situer les responsabilités de chacun et tirer les choses au clair de ce trimballement d’un hôpital à un autre sans aboutir à un résultat.
A.Teta
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