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Revue de presse

Dr Naceur Abdelraouf. Premier vice-président de la Société médecine de famille de la wilaya de Blida : « Les cabinets des médecins généralistes se vident de plus en plus »

El Watan | Algérie | 13/07/2016

Pouvez-vous nous donner un aperçu de l’aspect historique du médecin de famille en Algérie ?

Dans les années 1950 et jusqu’à la fin des années 1990, les Algériens se rendaient souvent chez les médecins généralistes dès qu’ils avaient mal quelque part et ne consultaient un spécialiste que dans les cas extrêmes. C’était donc le généraliste qui, lorsqu’il se sentait dépassé, prenait la décision d’orienter son patient, recommandation écrite à la main, vers un spécialiste qu’il choisissait nommément.

Mais depuis une quinzaine d’années, voire plus, les habitudes ont changé : les malades prennent la décision, d’eux-mêmes, d’aller voir un spécialiste selon les maux dont ils souffrent. Du coup, les cabinets des généralistes se vident de plus en plus, notamment à Blida et dans les grandes villes. D’où la crainte d’une éventuelle « mort » de cette « spécialité » de la médecine.

Quels sont les qualités et le rôle d’un médecin de famille ?

Voyons d’abord ce qu’est censé faire un médecin de famille qui assure la médecine de première ligne. Ainsi, il doit avoir d’innombrables qualités, disons plus que son collègue spécialiste. Parmi celles-ci, il doit avoir de la compétence, le sens de l’humanisme et des responsabilités, sans oublier la disponibilité et la flexibilité. Il est appelé, également, à être capable d’exercer dans le cadre interdisciplinaire avec d’autres professionnels de santé, notamment les psychologues, les travailleurs sociaux et les infirmières.

A mentionner, par ailleurs, qu’en ayant recours au même médecin, les membres d’une même famille finissent par tisser des liens de confiance et d’intimité avec lui. En effet, c’est le médecin de famille qui les soigne et les écoute pour bien comprendre ce qui leur arrive. Certains maux peuvent être parfois expliqués rien qu’à travers une conversation entre le patient et son « fidèle » médecin. C’est ainsi, comme susmentionné, une véritable relation de confidence et de confiance s’installe entre les deux parties.

Dans un premier temps, le rôle du médecin généraliste est tout d’abord de contrôler l’état de santé de ses patients, il mesure les courbes principales du corps, en l’occurrence le pouls, la tension et le rythme de respiration avant d’établir un diagnostic de base. Pour préciser son diagnostic, il approfondit les auscultations de manière plus ciblée en fonction des gênes ou des douleurs que lui aura décrites le patient auparavant. Le rôle du médecin généraliste est aussi de conseiller à ses patients des examens complémentaires jugés nécessaires.

Quelle est la place du médecin de famille aujourd’hui à Blida ?

Il est à noter qu’à Blida, ou même dans d’autres wilayas, à l’origine de la réforme de l’assurance maladie CNAS, il était question de faire du médecin de famille un élément axial dans la maîtrise des coûts de santé. Une réforme du système de santé était programmée afin d’obtenir une meilleure préparation du généraliste dans son rôle de médecin de famille par le biais de la convention médecin-CNAS.

Or, il s’est avéré que dans la filière des soins dite de médecine de famille ou du tiers payant, le médecin de famille peut être autre chose qu’un généraliste. Ce n’est pas du tout le rôle d’un spécialiste qui est, par définition, un médecin de deuxième ligne. Au départ, l’idée est de remettre aux normes internationales les études de médecine qui nécessitent partout une formation de 8 ans. Il fallait rajouter une année. Il faut également revoir toutes les études médicales pour plus d’efficience.

Qu’en est-il de la réforme du système de santé ?

En Algérie, il y a eu deux grands chantiers : la réforme des études médicales de 6 à 7 ans et la réforme de la CNAS par le biais de la convention. Maintenant, il faut un troisième chantier, à savoir celui de la réforme du système de santé qui doit atteindre ses objectifs par la reconnaissance de la médecine générale comme spécialité à part entière et la médecine de famille comme une autre spécialité.

Ce système doit tenir compte des trois niveaux de la prise en charge médicale des patients, c’est-à-dire un passage cohérent par la première ligne qui est le médecin de famille, ensuite la deuxième ligne représentée par le spécialiste et, enfin, la troisième ligne, celle des médecins de CHU. En même temps, le système de santé doit constituer un lien entre les deux systèmes actuels : public et privé. Pour cela, il faut un comité de réflexion à ce sujet.

La formation des futurs médecins de famille devrait se faire dans les cabinets et dans les cliniques et il faut apprendre aux jeunes médecins comment réfléchir devant un malade, comment soigner au quotidien. Le médecin de famille se trouve à la porte d’entrée du système de santé, il est responsable des soins continus et globaux, il soigne les individus dans le contexte de leur famille, leur environnement et leur culture.

Il prodigue des soins palliatifs, s’occupe de la prévention de la maladie et de la promotion de la santé. La formation du médecin de famille n’a pas pour objectif l’acte médical, mais le service médical, qui doit aller plus loin que le rapport médecin-malade pour englober la famille et la communauté. Les futurs médecins de famille devront recevoir une formation universitaire de troisième cycle et une formation continue orientée vers les différents champs et compétences indispensables à la pratique de leur métier.

Mohamed Benzerga

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