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Revue de presse

Ghardaïa : le scorpion tue encore

El Watan | Algérie | 14/07/2016

L’été est bel et bien installé et le scorpion aussi, avec ses nombreuses victimes, dont la majorité sont des enfants surpris dans leur sommeil. Mais pas que des enfants, des adultes aussi font partie du lot des victimes. Tel ce jeune homme de 20 ans, résidant au quartier d’Ouled Sayah, dans la daïra de Guerrara, à 115 km au nord-est du chef-lieu de wilaya, qui a été piqué la nuit par un scorpion, alors qu’il dormait profondément.

Réveillé par la douleur de la piqûre, il n’a pas pour autant mesuré le danger que cela lui faisait encourir. S’étant recouché, le venin a eu tout le temps de faire son œuvre destructrice de plusieurs tissus de son corps. Il a été évacué par sa famille le lendemain, dans un état désespéré à l’hôpital de Guerrara. Mais malgré tous les soins prodigués et le sérum injecté, les médecins n’ont pu que constater le décès du jeune homme. Il a été enterré le lendemain au cimetière Sidi Abdelkader de sa ville natale, Guerrara.

Consternation

La mort de ce jeune homme par envenimation scorpionique a jeté l’émoi parmi ses parents et la population locale qui, encore une fois, réclame des autorités locales l’éclairage public, absent totalement dans ces quartiers pauvres et surtout la reprise des campagnes de ramassage des scorpions tel que cela se faisait avant. En effet, les années précédentes, à l’approche de chaque été, le comité de wilaya de lutte contre les zoonoses et la direction de la santé de Ghardaïa lançaient une campagne de lutte contre l’envenimation scorpionique. Elle débutait généralement par un séminaire pour l’amélioration de la prise en charge thérapeutique des cas de piqûre de scorpions et la diminution du taux de létalité ainsi que le recyclage des médecins urgentistes et paramédicaux dans le domaine de la prise en charge. La répartition du sérum antiscorpionique fourni en quantité suffisante par l’Institut Pasteur d’Alger était aussitôt ventilée sur l’ensemble des structures sanitaires de la wilaya.

Ramassage

En parallèle, une campagne de ramassage des scorpions était lancée sur l’ensemble des 13 communes de la wilaya de Ghardaïa, l’unité était payée à 40 DA. A cet effet, une enveloppe conséquente était dégagée par la wilaya et mise à la disposition de toutes les APC. Aussi, et afin que l’opération atteigne le but escompté, une campagne de sensibilisation était lancée, tant sur les ondes de la radio locale que par des journées d’information dans les écoles et collèges de la wilaya avant la fin de l’année scolaire. L’implication des services des APC est fondamentale, notamment dans le maintien de l’hygiène environnementale, telle que le ramassage systématique des ordures ménagères et des gravats, ainsi que par l’entretien des trottoirs, la création d’espaces verts, l’entretien de l’éclairage public par le remplacement immédiat des ampoules grillées sachant que le scorpion est un animal photophobe.

Ce sont, entre autres, quelques-unes des mesures adéquates et efficaces à appliquer contre la prolifération des scorpions, car il faut souligner que le scorpion est un animal millénaire, qui a survécu à tous les aléas. C’est un insecte nocturne qui peut se passer d’alimentation très longtemps, voire plus d’une année. Morphologiquement blindé, il résiste même aux irradiations puisque, paraît-il, il a été retrouvé vivant après les essais nucléaires français à Reggane en 1956.

Etudes

Selon des statistiques, les piqûres de scorpion représentent la première cause de décès par envenimation en Algérie, ce qui induit donc, selon les spécialistes, des facteurs de gravité épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques. Par conséquent, et afin d’infléchir la tendance à la baisse du taux de morbidité et de mortalité causés par les piqûres de scorpion, une stratégie de lutte contre les piqûres et envenimations a été alors élaborée à l’époque par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. L’un des segments de cette stratégie reposait sur la formation du personnel médical et paramédical, sur l’information, l’éducation et la communication par implication intersectorielle.

Un comité national de lutte antiscorpionique (CNLAS), constitué des secteurs de la santé, des collectivités locales et de la Protection civile, a même été créé en 1987 à cet effet. C’est dire la dangerosité de cet animal, qui, chaque année, provoque des dégâts, quelquefois irréversibles, voire des décès, dus, le plus souvent, comme c’est le cas de ce pauvre jeune homme, aux transferts tardifs des piqués vers les centres sanitaires.

Sur la douzaine d’espèces répertoriées, deux sont particulièrement dangereuses et, malheureusement, les plus répandues dans nos régions, il s’agit de l’Androctonus Australis et du Buthus Occitanus. Les prédateurs du scorpion sont généralement les oiseaux, surtout les poules, les chats et les hérissons, dont les populations du Sud et des Hauts-Plateaux sont encouragées à en disposer chez elles. La prolifération des scorpions, qui augmente le risque d’envenimation, est due à plusieurs facteurs, dont le manque d’hygiène, la promiscuité et l’obscurité. Il y a, au nombre de ces facteurs, la misère des populations, qui, dans leur immense majorité, vivent dans des maisons très anciennes, sans aucun entretien.

Selon un rapport du ministère de la Santé datant de l’année 2000, sur la situation épidémiologique en Algérie, dans la 10e classification internationale des maladies (CIM 10), l’envenimation scorpionique est classée dans le groupe « Effet toxiques de substances d’origine essentiellement médicinale ». L’envenimation scorpionique est une pathologie spécifique, contrôlable par l’hygiène du milieu. Elle représente l’un des plus importants problèmes de santé publique en Algérie et plus particulièrement au niveau des régions des Hauts-Plateaux et du Sud où, chaque année, plusieurs milliers de personnes sont piquées par les scorpions et dont une centaine, en moyenne, en décèdent. Le « scorpionnisme » demeure un problème majeur auquel il faut trouver des solutions urgentes et accorder tous les moyens adéquats pour le combattre et éviter ainsi des pertes humaines.

K.D.

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