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Revue de presse

Dr Tidjani Hassan Haddam. Directeur général de la CNAS : « Nous nous inscrivons dans la réorientation de l’action sanitaire vers la prévention »

El Watan | Algérie | 03/07/2016

Une campagne nationale de prévention des complications du diabète a été lancée durant ce mois de Ramadhan. Dans ce sillage, une journée de sensibilisation sur le pied diabétique a été organisée en collaboration avec l’Office National d’Appareillage et d’Accessoires pour Personnes Handicapées (ONAAPH). En marge de cette journée, le directeur général de la Cnas, Dr Tidjani Hassan Haddam, a bien voulu nous accorder cet entretien, où il revient sur la nouvelle stratégie adoptée par la CNAS en s’orientant vers une approche préventive des maladies dans le but de pérenniser les équilibres du système financier de la CNAS.

Une campagne de sensibilisation a été lancée durant ce mois de Ramadhan par la Caisse de sécurité sociale. Quel est votre objectif ?

Il faut savoir qu’en Algérie, la transition épidémiologique des maladies transmissibles aux maladies non transmissibles (maladies chroniques) se traduit par une prise charge de plus en plus importante pour l’Etat, notamment le diabète, qui représente un taux de 40%. De par son caractère durable et évolutif, le diabète engendre des complications, avec des répercussions personnelles, familiales et socioprofessionnelles, constituant ainsi un véritable défi. Ainsi, il est alors impératif pour la CNAS de développer une stratégie de prévention pour la lutte contre l’évolution de cette pathologie, ses facteurs de risque ainsi que ses complications.

La CNAS a lancé la première campagne nationale d’information et de sensibilisation sur la prévention des complications liées au diabète durant le mois sacré du Ramadhan, et ce, à travers toutes ses agences et structures de wilaya, en faveur des assurés sociaux et leurs ayants droit atteints de diabète, sous le thème : « La CNAS vous accompagne pour vous prémunir contre les complications du diabète ».

La CNAS vise aussi à travers cette opération à sensibiliser les assurés sociaux et leurs ayants droit sur l’importance de respecter les conseils du médecin traitant relatifs aux risques liés à la déshydratation et l’hypoglycémie du fait du jeûne. De par son caractère durable et évolutif, le diabète engendre des complications, notamment celles qui peuvent retentir sur le personnel et sur la famille socioprofessionnelle. Ce qui constitue un vrai défi pour les soignants et le malade. Il est impératif que la CNAS s’oriente dans le cadre de la prévention des maladies chroniques et la maladie diabétique particulièrement.

Comment cette campagne a été organisée et conduite au profit des assurés sociaux atteints de cette maladie ?

Nous avons mené une large campagne d’information et de sensibilisation animée par plus de 1200 médecins de la CNAS. Et nous avons pu sensibiliser un nombre important de diabétiques, l’ensemble des praticiens de santé privés conventionnés avec la CNAS et les associations des diabétiques ont été impliqués à cette opération.

Notre fer de lance est à ce niveau-là. Entre les médecins-conseils et les prescripteurs, nous avons des spécialistes et des généralistes qui travaillent dans les centres de dépistage, de diagnostic et de soins, nous avons les pharmacies conventionnées, (10 000) les opticiens lunetiers (500) et les médecins conventionnés (3000) et via la direction générale, nous avons fixé les objectifs et organisé l’information sur ce qui doit être communiqué et qui va communiquer et comment se rapprocher de l’assuré.

Ainsi, des dépliants, des affichettes et des autocollants sont mis à la disposition de nos assurés sociaux malades dans les centres de paiement et les centres de dépistage, diagnostic et soins. Sur le plan médiatique, nous avons beaucoup travaillé avec les radios locales et instruit les directeurs d’agence ainsi que les médecins-chefs à beaucoup communiquer.

Plus de 80 enregistrements d’émissions et 50 articles de presse ont été produits. Nous avons touché un peu plus de 3000 assurés sociaux diabétiques de type 2 et de type 1. Cette première expérience est enrichissante et témoigne de cette volonté qu’a la Cnas dans cette nouvelle stratégie d’accompagnement qui n’a pas vocation uniquement à donner des prestations, mais une véritable entreprise citoyenne qui accompagne les assurés sociaux dans la maladie. Nous allons continuer à travailler dans ce sens et cette campagne sera renouvelée.

Quelles sont les prestations garanties par la CNAS au profit des diabétiques ?

Il faut savoir que cette pathologie est prise en charge à 100% par la CNAS pour les assurés, une indemnité de 100% du salaire à partir du 16e jour d’arrêt de travail et dès le premier jour en cas d’hospitalisation. A la fin, des droits en assurance maladie, une pension d’invalidité est attribuée lorsque l’état de santé de l’assuré social le justifie.

Pour l’amélioration de la prise en charge des assurés sociaux, la CNAS a signé des conventions avec le médecin traitant, les centres privés d’hémodialyse, le transport sanitaire, les cliniques privées de chirurgie cardiaque, les stations thermales, centre de thalassothérapie et rééducation fonctionnelle et les centres d’appareillage (ONAAPH et privé). Tout assuré social et/ou ayant droit peut, au moyen de sa carte Chifa, acquérir, sans avance de frais, ses médicaments au niveau de toute officine conventionnée à travers le territoire national, améliorant ainsi son pouvoir d’achat.

La CNAS prend en charge les produits d’appareillage et leurs accessoires qui compensent un handicap, et ce, en fonction des besoins de la personne handicapée. Cela se fait dans le cadre de conventions établies avec les organismes d’appareillage, permettant à tous les assurés sociaux et leurs ayants droit d’obtenir un appareillage adapté au pied diabétique. La CNAS dépense chaque année des sommes colossales pour la prise en charge de cette catégorie de malades.

Dans le cadre de la convention conclue entre la CNAS et l’Office national d’appareillage et d’accessoires pour personnes handicapées (ONAAPH) relative à la fourniture de prothèses et d’articles d’appareillage, le nombre de prises en charge délivrées au 31 mars 2016 dépasse 16 000 assurés sociaux, pour un montant qui dépasse les 70 milliards de centimes.

Le constat est que la majorité des diabétiques veulent jeûner et nous sommes donc obligés de les accompagner en adaptant le traitement et en conseillant aux malades de suivre les recommandations de leur médecin traitant. Nous voulons nous s’inscrire dans l’action de proximité et d’accompagnement pour satisfaire les besoins tout en améliorant les prestations.

Vous parlez d’une dynamique nouvelle adoptée par votre organisme, qu’en est-il exactement ?

Nous allons réorienter, dans le cadre du plan stratégique de la Cnas 2017-2019, l’action sanitaire qui est sa mission secondaire vers la prévention et nous allons inscrire plusieurs types de dépistages. Une action qui est menée dans nos structures réparties sur le territoire national avec 23 laboratoires de bibliologie pour le dosage de l’hémoglobine glyquée, 34 centres de diagnostic, dépistage et de soins.

Et développer des conventions avec les ophtalmologues pour le dépistage la rétinopathie diabétique. Nous avons inscrit dans le cadre de ce conventionnement avec les médecins traitants, le dépistage du cancer du sein qui se traduit par deux actions par an ainsi qu’une orientation pour le dépistage du col utérin.

Un programme est également lancé dans la lutte contre le tabac et quatre actions seront initiées. Le médecin est rémunéré. Nous nous sommes inscrits aussi dans la lutte contre l’alcoolisme avec quatre actions de prévention par an. Il y a aussi la vaccination pour les diabétiques avec une action par an et nous allons accompagner tout cela par un fort investissement du capital humain avec la formation de nos médecins et infirmiers. Comme nous souhaitons aussi multiplier les actions en collaboration avec le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. C’est aussi aux autres intervenants de s’inscrire dans cette approche de prévention.

La rationalisation des dépenses passe, entre autres, par le système de contractualisation. Ne pensez-vous pas que c’est le seul moyen pour atteindre cet objectif ?

La rationalisation des dépenses passe par le développement du conventionnement du médecin traitant et par la réorganisation du parcours de soins par la structuration et la hiérarchisation des soins, notamment pour les maladies chroniques et les pathologies lourdes par les protocoles de soins opposables.

Nous ne pouvons évoluer sans une organisation coordonnée de soins et une prise en charge efficace et efficiente. Dans le parcours de soins que nous avons proposé dans le conventionnement du médecin traitant, nous remettons le médecin généraliste au centre de la prise en charge de nos assurés sociaux et nous mettons le malade chronique dans un couloir avec des soins programmés hiérarchisés et organisés.

La contractualisation permet véritablement de contrôler les différents apports des caisses de sécurité sociale quant à la prise en charge de nos assurés sociaux malades et s’assurer d’une bonne prise en charge optimale. La contractualisation est une bonne chose et la CNAS, nos structures et nos mécanismes sont prêts et nous avons un service dans chaque agence dédié à la contractualisation et nous avons une convention avec les hôpitaux militaires, où nous pratiquons la contractualisation depuis plusieurs années. Les caisses de sécurité sociale sont prêtes.

Un dernier mot ?

J’espère avec l’aide de tous et celle des différents acteurs qui font la force de la Cnas, que nous pourrons nous rapprocher encore plus de nos assurés sociaux, qui restent notre centre d’intérêt le plus important. Dans le cadre des orientations du ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale et du rapprochement de l’administration de l’assuré social et dans le cadre de la réforme du service public, nous nous inscrivons dans cela.

Nous sommes soucieux de l’équilibre financier de nos caisses et pour la pérennité nationale du système qui est stratégique pour le pays. Toutes ces actions inscrites dans le cadre du recouvrement permettront de pérenniser le système, car cet équilibre risque d’ être menacé.

Djamila Kourta

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