La LADDH de Tlemcen a établi un constat amer sur les déchets médicaux générés par les établissements hospitaliers de la wilaya. « Le CHU Damerdji Tidjani et l’Etablissement hospitalier spécialisé (maternité) éliminent des tonnes de déchets médicaux à travers le seul et unique centre d’incinération qui remonte à l’époque de l’indépendance. Le plus touché, c’est le quartier de Aïn Nadjar, situé à proximité de l’hôpital ».

Allant encore plus loin, la LADDH dénonce « les polycliniques, les services de la maternité rurale, les services des urgences de Tlemcen, Chetouane, Abou Tachefine et celles des daïras de Sabra, Ouled Mimoun, Bensekrane et Aïn Tallout, qui n’exécutent point les normes mondiales du système de ramassage, de tri, de traitement et d’élimination des déchets, à savoir la couleur des sacs et des containers liée à chaque activité et par son degré d’intoxication ».

Selon nos informations, la direction de la polyclinique de Ouled Mimoun a signé une convention en la matière avec un particulier d’Oran dont les prestations ne se feraient qu’une seule fois par mois avec les réserves de certains citoyens sur le mode et l’efficacité du traitement des déchets.

La ligue pointe également un doigt accusateur en direction des cliniques privées, qui ne respecteraient pas les cahiers de charges concernant les clauses d’hygiène et de santé publique. « Nous avons demandé depuis longtemps aux pouvoirs publics d’élaborer une cartographie de toutes les firmes et des sites provoquant la pollution et l’intoxication de l’environnement et d’actualiser le fichier des pollueurs. Nous n’avons cessé d’attirer l’attention des communes sur la nécessité de ramasser quotidiennement les déchets ménagers et d’éliminer définitivement les sacs en plastique qui représentent un danger certain pour la santé publique et l’environnement. Force est de croire que nous prêchons dans le vide », a déclaré, outré, Faleh Hamoudi, représentant de la LADDH.

Chahredine Berriah