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El Watan | Algérie | 23/06/2016
Sur les 53 communes que compte la wilaya, seul le centre hospitalo-universitaire Damerdji Tidjani de Tlemcen peut accueillir des malades atteints d’un accident vasculaire cérébral pour une prise en charge jugée adéquate. Et encore, selon des sources médicales, le service de neurologie de l’établissement dispose de seulement 18 lits pour les patients qui peuvent bénéficier d’une injection visant à désobstruer l’artère cérébrale.
Et quand on sait que ce CHU enregistre, par mois, entre 100 et 150 personnes surprises par un AVC de la wilaya de Tlemcen et de celles limitrophes comme Aïn Témouchent, Naâma et El Bayadh, l’on devine facilement que la prise en charge est loin de satisfaire ces patients, évacués d’autres localités, pas toujours dans des conditions confortables. « Pour la prise en charge de l’accident vasculaire cérébral, le temps qui passe est un redoutable ennemi. Pour nous en tant que professionnels, on a une fenêtre thérapeutique de quatre heures trente à partir de l’apparition des premiers symptômes », a expliqué, lors d’un séminaire le Pr Djouad Bouchenak Khelladi.
Quatre heures fatidiques qui risquent de se « volatiliser » sur la route et dans les services des urgences débordés. « L’accident vasculaire cérébral est causé par une diminution, voire un arrêt brutal du débit sanguin dans les branches du réseau vasculaire en liaison avec le vaisseau, en général une artère, subissant une rupture de sa paroi. C’est le cas d’une hémorragie cérébrale, ou un blocage partiel ou total par un caillot, c’est le cas d’un infarctus cérébral », a explicité le professeur en question. Une véritable course contre la montre. Toujours pour le Pr Bouchenak Khelladi, « la prise en charge des patients victimes d’AVC est une course contre la montre.
Dans ce cas, la chaine d’intervention médicale et la bonne formation des médecins généralistes ainsi que la fiabilité et la disponibilité de l’équipement mis au point pour assurer une meilleure prise en charge du malade sont importantes ». Selon nos informations, il existerait entre 2 000 et 2 500 patients atteints de cette maladie dans la wilaya. Selon nos sources, le futur hôpital de Chetouane (Grand Tlemcen) accueillera 12 lits pour ces cas. Les signes d’un accident vasculaire cérébral sont, entre autres, une déviation de la bouche, un trouble de la parole ou une perte de la force et de la sensibilité d’un côté du corps. L’AVC en Algérie cause en moyenne 20 000 décès chaque année. Un chiffre qui égalerait les accidents de la circulation. C’est dire la gravité de cette maladie surgissant sans vraiment prévenir.
Chahredine Berriah
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