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Revue de presse

Maladies parodontales : des molécules naturelles pour sauver les dents

El Watan | Algérie | 01/06/2016

On enseigne toujours, dès leur plus jeune âge, aux enfants les moyens d’entretenir leurs dents, de les maintenir propres et saines, de les embellir et d’en réparer les dégâts. Cependant, l’on est insuffisamment sensibilisé ou mal éclairé sur les maladies buccodentaires peu ou prou sévères qui peuvent survenir à tout moment, occasionnant des dommages irréversibles. Au nombre de ces affections souvent méconnues figurent les maladies parodontales.

Si les dents ont toujours été l’objet de multiples soins, le parodonte (l’ensemble des tissus qui entourent et soutiennent les dents) quant à lui, est quasi négligé. « Il est important de savoir que le parodonte est l’ensemble des tissus de soutien de la dent (paro : autour – odonte : dent) et il comprend : l’os alvéolaire du maxillaire (mâchoire supérieure) ou de la mandibule (mâchoire inférieure), le ligament alvéo-dentaire ou desmodonte, la gencive, le cément de la racine dentaire, ainsi que des éléments nerveux et sanguins », explique d’emblée Leila Arbia.

La doctorante à l’Ecole Nationale Polytechnique d’Alger (ENP) travaille sur un projet de recherche portant sur l’effet antibactérien des biomolécules sur les bactéries responsables des maladies parodontales. « Le thème objet de ma thèse de doctorat porte sur l’étude de l’effet antibactérien des biomolécules sur les bactéries responsables de maladies parodontales », indique la doctorante.

Quoi de plus commun qu’un léger épanchement de sang lors d’un brossage quotidien de dent ? Bien que le saignement ne suscite aucune inquiétude, phénomène ne présentant aucune douleur, il constitue toutefois un des signes cliniques les plus patents de la maladie parodontale.

Cette dernière, faut il le préciser, est une maladie d’origine infectieuse qui affecte et détruit les tissus de soutien des dents, en l’occurrence la gencive et l’os, induisant la perte partielle ou entière des dents. « les maladies parodontales se manifestent par une inflammation aigue ou chronique des tissus plus profonds du parodonte qui conduit à la perte plus ou moins rapide de l’attache épithélio-conjonctive et aboutit parfois à l’avulsion des dents », instruit-elle.

Pour les profanes, il faut comprendre que le résultat le plus visible de cette affection est tout simplement la perte des dents. Il est donc irrécusable que l’atteinte infectieuse est mise en cause dans l’apparition de la parodonpathie.

En effet, les bactéries se superposent sur la gencive et sur la dent, provoquant des manifestations inflammatoires localisées (gingivites). La bactérie peut s’insinuer davantage et provoquer une infection plus sévère (parodontite). Si toutefois, la maladie parodontale est aisément diagnostiquée par une visite chez le dentiste, qu’en est-il du traitement ? Il n’en demeure pas moins que l’antibiothérapie reste le meilleur traitement pour éliminer les germes pathogènes notamment chez les patients dont la maladie a atteint un stade avancé.

De son côté, la doctorante s’est plutôt intéressée dans son travail de recherche sur l’effet antibactérien des biomolécules sur les bactéries responsables de cette affection. « Notre travail a consisté, en premier lieu, à la récupération de souches cliniques (micro-organismes responsables de ces maladies) en faisant des prélèvements directement sur des malades atteints de parodontite, et ce, afin d’isoler et d’identifier les bactéries qui en sont responsables », explique Mme Arbia. En second lieu, la chercheure a consacré ses efforts à l’extraction des biomolécules.

Etape indispensable pour tester leur activité contre les bactéries responsables de cette maladie. « Les résultats obtenus sont très probants et nous avons prouvé l’efficacité de ces molécules à inhiber les germes pathogènes », annonce-t-elle.

En parallèle à ce travail de prospection et afin de déterminer au plus près les facteurs de risques, des patients ont été destinataires d’un questionnaire détaillé dont le but est de collecter le maximum d’informations sur les causes de cette maladie, dans l’optique de brasser large sur toutes les possibilités ayant induit l’affection. « Des souches cliniques ont été isolées, étudiées, identifiées et par suite conservées », instruit-elle. « Notre souci est de chercher et développer des remèdes naturels. En effet, nous nous sommes intéressés à la recherche de nouvelles molécules naturelles qui luttent contre les bactéries afin de faire face au problème émergent du rejet de substances médicamenteuses dans l’environnement, particulièrement dans les eaux, en raison des risques potentiels pour les diverses composantes de l’environnement et pour l’homme », développe la chercheure.

Et d’ajouter au souci de présenter un remède à la maladie un autre, de santé publique, lié à la sauvegarde de l’environnement. Pour motiver son choix des biomolécules, Mme Arbia présente les problèmes liés à l’utilisation abusive des antibiotiques. « Les microorganismes ont su développer des caractéristiques singulières qui leur permettent de s’adapter aux médicaments en acquiérant une résistance grandissante ; c’est le cas de certaines bactéries vis-à-vis des antibiotiques. En outre, le coût très élevé et souvent injustifié de certains médicaments les rend de plus en plus inaccessibles. Parfois même, leur indisponibilité est remarquée sur les marchés », déclare-t-elle. Pour la chercheure, il faudrait faire plus d’efforts scientifiques dans la recherche de solutions naturelles aux affections.

« Les résultats de mon étude montrent que des richesses naturelles souvent négligées, abandonnées et parfois en voie de disparition ont prouvé une efficacité probante, contribuant ainsi non seulement à la guérison de la maladie mais aussi à la prévention », insiste Mme Arbia. Pour cette dernière, le principal enseignement tiré de ses travaux est qu’« une simple préparation (avec des coûts très bas) inhibe radicalement la bactérie responsable de la maladie alors que les traitements actuels, basés sur l’utilisation de plusieurs antibiotiques, sont souvent suivis d’une récidive inéluctable dans la majorité des cas, nonobstant le caractère préventif dans notre cas ».

Par ailleurs, le travail effectué a permis à la chercheure de découvrir de nouvelles souches bactériennes qui colonisent les poches parodontales des malades algériens. « Car les conditions climatiques, le mode d’alimentation et l’hygiène jouent un rôle important dans la nature des espèces bactériennes, offrant des perspectives intéressantes en ouvrant un domaine quasi vierge en Algérie. Cela permet de réaliser des études qui peuvent être considérées comme un nouveau champ dans la biologie moléculaire », développe-t-elle.

Forte de ses constats et de ses résultats de recherche, Mme Arbia compte pousser encore plus loin ses travaux pour aller vers l’exploitation. « La dernière étape de notre projet de recherche est basée sur l’exploitation de certaines caractéristiques de ces molécules. Notre objectif est de réaliser une nouvelle formule de dentifrice en incluant des substances naturelles dont nous avons mis en évidence les caractères prophylactiques et/ou préventifs.

Cette nouvelle formule de dentifrice permettra de prévenir et de traiter ces maladies lorsque le déséquilibre de la flore buccale s’installe. Nous avons préparé une formule de base, cependant de nombreuses difficultés extérieures (financières, arrêt de l’unité de recherche...) ont été rencontrées, ce qui a nui à l’avancement de cette partie du travail, peut-être la plus prometteuse », conclut la chercheure.

Fatma Zohra Foudil

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