Près de 60.000 accidents vasculaires cérébraux AVC sont enregistrés, par an, en Algérie, causant en moyenne plus de 20.000 décès, a annoncé, hier, le professeur Benachenhou, président de l'Association des médecins d'Oran, pour la prévention des maladies cardio-vasculaires AMOPREC.

Les facteurs de risque sont connus et sont le diabète, l'hypertension artérielle, l'obésité, le dyslipidémie, le tabac. Les AVC constituent un véritable problème de santé publique et sont devenus la deuxième cause de mortalité après les accidents de la circulation, ce qui traduit l'urgence de se pencher, sérieusement, sur cette pathologie a-t-il ajouté.

Un congrès international sera organisé les 27 et 28 mai prochains, à l'hôtel Phoenix par l'AMOPREC et sera consacré aux urgences vasculaires (AVC coronaires) les insuffisances rénales et les statines.

Des spécialistes étrangers et algériens de renom vont prendre part à cet évènement scientifique dédié à la recherche médicale. Ainsi, et compte tenu de la gravité des AVC et des complications qu'ils peuvent occasionner, l'AMOPREC considère la pathologie comme une urgence médicale et invite les citoyens à se rendre, rapidement, à l'hôpital en cas de paralysie faciale partielle ou de difficultés d'élocution ou en cas de troubles de la vision. Les spécialistes de la santé recommandent, désormais, une panoplie de mesures pour éviter cette pathologie qui handicape, lourdement, le malade. L'accident vasculaire cérébral, AVC ischémique, les infarctus du myocarde, les insuffisances rénales et autres pathologies cardiovasculaires, pouvant résulter de l'HTA posent un véritable problème de santé publique, indique-t-on.

Réduire la prévalence de ces pathologies c'est agir sur les facteurs à risques connus dont l'obésité, la sédentarité, le tabac, le diabète, l'HTA, entre autres.

En axant sur la prévention, le professeur précise que la prise en charge de l'AVC ne peut se faire que dans le cadre d'une étroite coordination avec les autres services, autrement dit, une prise en charge pluridisciplinaire où sont impliqués les neurologues, les cardiologues, les radiologues, les urgentistes et les médecins généralistes.

Par ailleurs, d'autres thèmes seront débattus, lors de ce 9ème congrès à savoir : l'insuffisance rénale aiguë, impact de la présence de l'HTA et du diabète sur la survenue de décès chez les patients atteins d'AVC, l'intérêt des unités neuro vasculaires, entre autres. A noter que plusieurs recommandations seront prises à l'issue de ces deux journées scientifiques.

K. Assia