Les autorités locales veulent favoriser la production locale de médicaments pour réduire la lourde facture liée à l'importation. Le développement d'une industrie du médicament en partenariat avec des laboratoires étrangers figure parmi les voies privilégiées pour redresser la situation. L'Algérie a également mis en place des mesures protectionnistes dont, en premier lieu, l'interdiction d'importation de nombreux médicaments correspondant aux spécialités produites localement.

Dans cet ordre d'idées, la section ordinale régionale des pharmaciens d'Oran a organisé hier une journée scientifique ayant pour thème « la pharmaco-économie ».

Cette rencontre qui a eu pour cadre l'hôtel Sheraton a vu la participation de nombreux pharmaciens, médecins et laboratoires de fabrication de médicaments. Parmi les thèmes débattus, la loi sanitaire 2016, concept et méthode d'économie de santé, économie mondiale de santé. Le responsable du département de la sécurité sociale auprès du ministre du Travail et de la Sécurité sociale a déclaré qu'une liste de 32 médicaments a été ajoutée à la liste des produits remboursables récemment. Aussi d'autres médicaments dits de confort et autres correspondant aux spécialités produites localement ont été supprimés.

Selon le même responsable, en Algérie pas moins de 5.433 médicaments sont remboursables. De nos jours, l'industrie pharmaceutique est considérée comme l'une des industries les plus grandes et les plus croissantes sur le plan global. Toutefois, l'Algérie dépend largement des importations de différents médicaments afin de satisfaire la demande locale croissante, du moment que la production locale ne suffit pas à satisfaire ses besoins. D'où la nécessité d'améliorer et de développer la filière de production des médicaments.

J. Boukraa