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L'expression dz | Algérie | 24/03/2016
Pour atteindre cet objectif, le ministre de la Santé a fait les choses simplement allant droit au but : impliquer le secteur privé et s'associer aux leaders mondiaux en la matière, à savoir les USA. Doucement, mais sûrement ! Après avoir élaboré la nouvelle loi pour la santé, Abdelmalek Boudiaf se penche sur la problématique du médicament. Le terrain étant déblayé avec cette loi, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière est en train de relancer les projets pharmaceutiques en souffrance.
L'objectif est clair: faire de l'Algérie le futur eldorado du médicament.
Pour cela, il a fait les choses simplement allant droit au but: impliquer le secteur privé et s'associer aux leaders mondiaux en la matière, à savoir les Etat-Unis d'Amérique. C'est dans ce sens que le Conseil des hommes d'affaires algéro-américain et l'association PhRMA (Pharmaceutical Research and Manufacturers of America) ont organisé, hier, à l'hôtel Hilton d'Alger, un forum algéro-américain du médicament. D'éminents spécialistes des deux pays y ont pris part, en plus du Forum des chefs d'entreprise (FCE). L'objectif principal étant de « rebooster » le pôle biotechnologique de Sidi Abdellah. Ce projet qui, ces dernières années ressemblait plus à une fable, semble être cette fois-ci sur la bonne voie.
Preuve en est, le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, assistera en personne à l'acte de naissance réel de ce projet. Il est en effet prévu que lors de sa visite en avril prochain, le partenariat algéro-américain dans la biotechnologie soit enfin concrétisé.
Un projet initié en 2011 qui devait faire de l'Algérie le 4e pôle mondial de biotechnologie, après Boston depuis 100 ans, l'Irlande, 50 ans et Singapour 30 ans. Mais les ministres de la Santé qui se sont succédé n'ont jusque-là pas réussi a concrétiser ce projet. La raison de cet échec programmé est des plus simples : l'Algérie a vu trop grand, trop vite sans que le terrain ne soit prêt pour une industrie d'une telle ampleur.
Aujourd'hui avec la crise pétrolière qui a fait que l'industrie redevienne parmi les priorités du gouvernement et surtout la mise en place de conditions nécessaires pour relever le défi, on est en droit d'espérer que ce rêve devienne réalité.
D'ailleurs, le président du FCE a tenu à le souligner lors de son intervention dans ce forum algéro-américain. « Il y a un contexte économique favorable à l'investissement et au partenariat, un environnement technique en nette amélioration et enfin, un dispositif réglementaire stable, prévisible et cohérent. Ce qui incite à l'investissement dans ce secteur », a-t-il affirmé avant d'assurer la disponibilité des hommes d'affaires algériens à contribuer pour la concrétisation du pôle biotechnologique en Algérie, d'ici à l'horizon 2020.
Cela notamment à travers « la connexion efficace liant l'organisation patronale au ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique », a-t-il tenu à mettre en valeur. Une implication donc du privé algérien qui jusque-là n'était pas d'actualité. Et on sait que pour la réalisation d'un tel pôle et ses tentacules, il faut absolument que le secteur privé y prenne part. Cette volonté d'impliquer nos entreprises privées dans le pôle technologique va également avoir un effet dominos en poussant beaucoup d'entre elles en se lançant dans l'aventure du médicament pour une transition plus « douce » vers la biotechnologie.
C'est ce qu'a soutenu Ali Haddad. Faisant valoir l'existence d'une réelle base industrielle en Algérie, il a indiqué que « d'autres projets industriels vont s'ajouter aux réalisations de ces dernières années, alors que des entreprises privées nourrissent l'ambition de s'inscrire dans le futur pôle biotechnologique en Algérie ». « Autant d'éléments qui rendent réalisable l'objectif d'une couverture pharmaceutique à hauteur de 70% des besoins de la population algérienne », a-t-il ajouté, relevant le caractère économiquement et socialement « sensible » du droit d'accès aux soins pour les malades. A en croire, ce forum, le problème du médicament ne sera donc bientôt qu'un mauvais souvenir...
Walid AÏT SAÏD
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