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Le quotidien d'Oran | Algérie | 02/04/2016
« Je crois pouvoir vous annoncer la bonne nouvelle : le commencement de la greffe rénale à partir de prélèvement sur cadavre est pour très bientôt », nous a révélé jeudi soir le professeur Dahdouh Abderrezak, chef du service d'urologie et de transplantation rénale à l'EHS Daksi de Constantine.
L'éminent urologue constantinois, que nous avons rencontré à l'occasion de la tenue du congrès annuel commun aux trois associations savantes qu'il préside et organisé les 30, 31 mars et le 1er avril à Ali Mendjeli autour des thèmes des cancers urologiques et du dysfonctionnement du bas appareil urinaire, s'est montré tout heureux pour dire que « tous les insuffisants rénaux, qui attendent toujours une greffe rénale et qui n'ont pas de donneurs, voient pointer là une véritable lueur d'espoir avec, bientôt, la mise en place de trois pôles organisationnels pour le lancement des opérations de greffe du rein à partir du prélèvement sur cadavre.
Ces centres seront implantés à Constantine, pour la région Est, à Alger pour la région Centre et un pôle à Oran pour la région Ouest ». D'après notre interlocuteur, le problème éthique ne se posant pas, il ne reste qu'à régler l'aspect organisationnel des opérations de greffe où des difficultés peuvent apparaître. « Car, annonce-t-il, on doit mettre rapidement en place les mécanismes de fonctionnement pour pouvoir convoquer en un temps record les malades à travers toute la région lorsqu'on trouve un partenaire (donneur) correspondant au receveur à tout point de vue sérologique ». « En résumé, a-t-il poursuivi, il s'agit de mettre en place des mécanismes de fonctionnement de ces trois pôles, d'établir un fichier actualisé des malades demandeurs, c'est-à-dire les receveurs, à travers toute la région pour que, à chaque fois qu'il y a un cadavre de quelqu'un décédé de mort naturelle ou par accident et dont les données sérologiques correspondent à un malade qui figure dans le répertoire, le comité permanent installé au niveau de chaque pôle, qui travaille en étroite coordination avec les hôpitaux, les centres des urgences et les différents centres de réanimation, lance l'appel aux autres ». Le professeur Dahdouh a tenu à préciser que si le cadavre ciblé par le prélèvement présente une maladie (le sida, une maladie du rein par exemple), le prélèvement ne se fera pas. « C'est dans la logique des choses qu'on prélève un rein sain chez un donneur à l'état cadavérique sain. En tout cas, et en l'état actuel des choses, ce problème de greffe de rein doit être réglé au plus vite ! », a conclu à ce propos notre interlocuteur.
Parlant de la clinique du rein de la cité Daksi qu'il dirige médicalement, le professeur Dahdouh a affirmé : « Nous sommes toujours en train de préparer les couples donneur-receveur pour faire la greffe à tout moment ». Et à ce propos, il n'a pas manqué de souligner combien cette opération est difficile à réaliser. « La greffe rénale au niveau de l'EHS Daksi n'est pas à l'arrêt, comme on a tendance à le penser, dira-t-il. Nous attendons toujours qu'un couple de donneur-receveur soit constitué et préparé pour faire la greffe. L'année dernière 2015, nous n'avons fait que 7 opérations de greffe rénale parce qu'il est difficile d'avoir un donneur vivant. Et cela pour plusieurs raisons: soit qu'on ne trouve pas de donneur du tout, soit que le receveur refuse de prendre le rein de quelqu'un de sa famille, son fils ou sa fille, par exemple. Et c'est ainsi que le fait de réaliser l'acceptation de part et d'autre s'avère un chemin particulièrement long et ardu ». Le professeur Dahdouh ajoutera que, depuis le début de cette année 2016, la clinique Daksi a réalisé quand même 4 opérations de greffe de rein. Et à la fin de notre entretien, notre urologue dira que « nous sommes en train de déployer des efforts pour relancer les opérations de greffe de rein au niveau de notre clinique qui accueille des malades de toute la région, ainsi que de plusieurs autres régions du pays ».
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