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Revue de presse

Dr Ammar Salti. Chef d’unité de la douleur et de l’anesthésie loco-régionale, hôpital militaire Zayed, Abu Dhabi, Emirats arabes unis : « Il faut agir sur les récepteurs à différents niveaux avec une combinaison de molécules »

El Watan | Algérie | 03/04/2016

Le Dr Salti Zayed, chef d’unité de la douleur et de l’anesthésie loco-régionale à l’hôpital hôpital militaire Zayed d’Abu Dhabi, aux Emirats arabes unis, revient dans cet entretien sur l’importance de la prise en charge de la douleur post-opératoire avec la combinaison de différentes molécules avec moins d’effets secondaires.

Le recours aux morphiniques doit être, selon lui, le dernier recours sachant que leurs effets secondaires altèrent sérieusement la qualité de vie des patients. Fervent défenseur de l’anesthésie loco-régionale, le Dr Salti plaide pour l’utilisation de cette technique dès que possible. Elle permet au patient de participer à son traitement post-opératoire. « Il est aberrant de pratiquer une césarienne ou une prothèse de genou sous anesthésie générale », a-t-il indiqué.

Vous avez animé une table ronde avec des experts algériens chargés d’élaborer les nouvelles recommandations pour la prise en charge de la douleur post-opératoire. Qu’en est-il de ce nouveau consensus thérapeutique ?

Il est très important d’établir les guidelines et les consensus thérapeutiques. Chaque pays doit avoir son consensus général, mais ce n’est pas quelque chose de figé, mais quelque chose qui s’adapte et qui évolue même au niveau d’une institution ; on peut avoir une politique de service d’anesthésie-réanimation pour la chirurgie ambulatoire, la chirurgie cardiaque ou thoracique. Elles servent à nous guider. Chaque instance doit avoir son protocole en fonction de l’évidence, car elle évolue énormément.

On a longtemps parlé de la morphine comme le gold standard dans la prise en charge de la douleur, mais avec ses effets secondaires on ne pouvait pas surpasser ce problème. Maintenant, on parle de l’analgésie multimodale ou le traitement avec les différentes molécules qui ciblent les récepteurs à différents niveaux du corps. Les médicaments peuvent cibler certains récepteurs et pas d’autres. On a un mélange, une soupe ou une cuisine personnelle, vous pouvez l’appeler comme vous voulez, pour permettre d’avoir un patient en post-opératoire sans effets secondaires et en même temps avoir un patient calme.

Quel est donc le schéma ou le protocole qui sera adopté ?

On s’est réuni avec les différents professeurs, toutes pathologies confondues, pour établir quelque chose de simple qui s’adapte pour chaque institution. Les protocoles qu’on a sont des protocoles basés sur des médicaments qui sont disponibles et qui n’ont pas d’impact au niveau financier sur les institutions, mais il faut savoir comment les gérer. Il est donc nécessaire d’avoir une politique unique pour aboutir à un but particulier. Par exemple, maintenant on utilise la morphine en dernier recours, alors qu’avant elle était la base. Le Paracétamol et le Panadol ont un effet bénéfique car ils réduisent l’utilisation des morphiniques d’au moins 30%, et si l’on rajoute d’autres produits tels que le Parcoxib, cela peut aller jusqu’à 20 à 30%.

Si on utilise ces deux produits, on peut réduire de moitié l’utilisation les morphiniques, donc on réduit les effets secondaires tels que nausées, vomissements, dépression respiratoire, constipation, la rétention urinaire, les démangeaisons et l’addiction sur le long terme. Avant, on focalisait sur le patient qui restait au lit, aujourd’hui avec les multimodales on a plutôt un patient qui bouge, qui marche, un patient qui mange et qui participe à son traitement, qui sort rapidement de l’hôpital.

Tout cela ne peut être que bénéfique à tous les niveaux. Les patients libèrent rapidement les lits, on a moins d’infections nosocomiales, moins de charge de travail pour les infirmiers et les médecins. Le fait de ventiler l’hôpital est bénéfique à tous les niveaux et cela ne peut qu’arranger les pouvoirs publics.

Cette technique multimodale est-elle aussi bénéfique pour les patients atteints de cancer ?

Il faut savoir que le cas des cancéreux est particulier et il faut différencier entre ceux qui vont en chirurgie et les autres. L’utilisation de cette technique multimodale peut trouver sa place pour un patient cancéreux qui va pour une chirurgie et qui nécessite une attention particulière, d’autant que ses récepteurs sont déjà sensibilisés, il faut être agressif rapidement. L’analgésie multimodale a donc sa place, car on a besoin d’avoir un patient qui bouge vu que son immunité est basse et que les morphiniques bloquent le système immunitaire, surtout lorsqu’ils sont utilisés de manière importante.

C’est pourquoi j’insiste sur le recours à l’anesthésie loco-régionale qui réduit selon la littérature la récidive de la maladie. Une patiente opérée d’un cancer du sein avec une péridurale a moins de risque de récidive de sa maladie car on aura réduit les morphiniques. Il faut savoir que la douleur post-opératoire est immunosuppressive.

C’est pourquoi on pousse les résidents à pratiquer l’anesthésie loco-régionale qui ne revient pas cher et aide sur le long terme. Car une fois la douleur installée, on est encore plus agressif avec des doses plus importantes.

Djamila Kourta

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