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Le quotidien d'Oran | Algérie | 23/03/2016
« Parce que l'être humain aspire légitimement à vivre dans le confort, même s'il s'agit de confort relatif, nous aspirons, nous les médecins, à former des praticiens de la médecine à prendre en charge le traitement de la douleur et arriver à leur inculquer une culture dans ce domaine précis », nous a déclaré hier, dans son bureau du CHU de Constantine, le professeur Ouchtati Mohamed, chef de service d'anesthésie et réanimation.
Directeur de recherche au niveau de l'université 3 de Constantine qui travaille sur les pratiques d'évaluation professionnelle en médecine, le Pr Ouchtati nous a confié qu'il croit fermement que la douleur n'est pas une fatalité. « Elle se traite. Mais nous voulons aller plus loin que le traitement simple, le traitement « technique » de la douleur. C'est pourquoi nous avons organisé cette journée d'étude sur le thème de « la douleur et l'accompagnement pour soins à domicile ». Une manifestation qui aura lieu le samedi 26 mars 2016 dans un hôtel privé de la nouvelle ville Ali Mendjeli.
Expliquant le thème de la douleur et celui, plus récent, de l'accompagnement à domicile, notre interlocuteur dira: « Nous allons parler de la douleur, mais pas seulement de cela car la plupart du temps on a tendance à penser que traiter la douleur par des médicaments suffit à l'éliminer. Le patient qui souffre de la douleur a besoin aussi d'être accompagné parce que lorsqu'il a mal il ne mange pas, ne boit pas et ne dort pas suffisamment. Et le médecin peut l'aider à dépasser ces difficultés. Donc, il ne faut pas limiter l'activité du médecin avec ces patients au simple traitement médicamenteux. Il faut aller au-delà et accompagner la personne dans l'assouvissement de ses besoins d'être humain. Et c'est ça la fonction humaine du médecin, ce n'est pas une fonction « technique », simple et isolée qui occulte la dimension humaine de la pratique médicale ».
Selon le Pr Ouchtati, il n'est pas question pour le médecin traitant la douleur de donner quelques comprimés au patient qui souffre et le laisser repartir chez lui. Et d'affirmer ensuite que c'est cela l'objectif de cette journée de formation continue de médecins à la prise en charge de la douleur. « Cette journée aussi n'est pas isolée, ajoutera ce professeur, car nous avons actuellement un plan national du cancer qui est en route et dans ce plan il est stipulé qu'il faudrait s'occuper de la douleur par des soins palliatifs. Et par conséquent, il faut avoir des médecins formés dans cette optique ».
Pour sa part, le docteur Saî Karim qui active dans le même service en tant que maître-assistant en anesthésie réanimation, inscrit par ailleurs en thèse de doctorat en sciences médicales dans le domaine de la douleur, traitera de la douleur chez les sujets âgés. « En médecine d'urgence, nous a-t-il indiqué, la douleur est insuffisamment prise en charge chez les sujets âgées, plus particulièrement chez ceux dont l'âge dépasse les 65 ans. Son intensité est souvent mal évaluée, les antalgiques morphiniques sont souvent sous-utilisés. Et nous allons axer notre propos sur les modifications physiologiques et pharmacologiques qu'il faut prendre en compte dans l'élaboration de la stratégie thérapeutique, parce que ces malades âgés vont avoir des modifications au niveau du système nerveux, au niveau du système cardio-vasculaire qui va se fatiguer, leurs vaisseaux ne vont plus fonctionner comme avant, et enfin des modifications du système respiratoire et du système rénal ».
A. Mallem
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