La situation épidémiologique des maladies vectorielles, les zoonoses et les maladies à transmission hydrique dans la wilaya de Jijel a été au centre d’une rencontre, organisée jeudi dernier par la wilaya. A l’ouverture de cette journée, la wali a d’emblée annoncé la couleur, en martelant qu’il est impardonnable de continuer à enregistrer des cas de ces maladies, apanage, a-t-il soutenu, de pays sous-développés.

Ceci dit, si du point de vue des communications présentées, le côté scientifique a primé sur le volet pratique de la prévention, l’on relève que le la fièvre West Nile est prise au sérieux de par sa menace sur la santé publique dans cette wilaya. Et ce n’est qu’à la faveur de la contamination d’un émigré algérien, décédé en France après avoir séjourné à Chekfa, que cette menace a été détectée. Alertés par les causes de ce décès, les autorités sanitaires du pays ont initié tout un dispositif de surveillance de ce virus à Jijel. Resté inconnu jusque-là dans cette wilaya, ce virus s’est invité dans les bilans épidémiologiques en 2015 pour avoir été à l’origine de la déclaration de 19 cas de la fièvre West Nile. Depuis cette date, la situation est sous stricte surveillance pour détecter d’éventuels autres cas, selon un spécialiste.

Jugée satisfaisante dans la wilaya de Jijel par rapport à la moyenne nationale, la situation épidémiologique présente un bilan en 2015 qui fait état, outre les 19 cas de la fièvre West Nile, d’un cas de paludisme, diagnostiqué chez un citoyen qui a fait un voyage dans un pays limitrophe, en plus de 15 autres de la leishmaniose cutanée et 2 de leishmaniose viscérale et 3 cas de kyste hydatique.

Au titre des moyens de prévention contre ces maladies, 970 chiens errants, 755 sangliers et 337 autres animaux sauvages ont été abattus durant l’année 2015. Des opérations d’abattage des chiens errants et des campagnes de désinsectisation et de dératisation sont prévues pour être lancées dès ce printemps, selon le programme établi.

Amor Z.